Dans un développement inattendu, le diocèse de Rome s’inquiète de la présence d’un faux évêque, Salvatore Micalef, qui continue à se faire passer pour un prélat influent malgré des avertissements clairs. Ce cas, qui soulève des interrogations sur l’authenticité des ministres de l’Église, a commencé à attirer l’attention du Vatican, surtout avec l’approche du Jubilé et l’arrivée imminente de millions de fidèles à Rome.
Micalef, d’origine calabraise, a été la première cible d’un avertissement du diocèse de Fatima, au Portugal. L’an dernier, il avait organisé des messes de guérison, incluant des rituels d’imposition des mains, dans divers hôtels. Face à une confusion croissante parmi les fidèles, Monseigneur Jorge Manuel Faria Guarda, vicaire général de Fatima, a déclaré que Micalef « n’avait jamais été ordonné prêtre ni évêque avec le mandat du pape » et qu’il ne pouvait donc pas être considéré en communion avec le Siège apostolique. Il a également précisé que les images le montrant avec le papier étaient simplement le résultat de « rencontres occasionnelles ».
Le diocèse de Rome a pris des mesures similaires en publiant un avertissement concernant Micalef, le qualifiant de « prétendu patriarche et évêque de la Préfecture des saints Pierre et Paul ». Ce dernier a été clairement identifié comme n’étant pas en communion avec l’Église catholique et n’ayant pas les facultés nécessaires pour administrer les sacrements. En effet, la Préfecture des saints Pierre et Paul, qu’il prétend représenter, n’existe même pas.
Micalef, qui a été ordonné prêtre par Emmanuel Milingo—un évêque excommunié—vit actuellement à Rome et continue ses activités, malgré les signalements au Vatican. Ce phénomène de faux prêtres et évêques semble être de plus en plus fréquent, selon le Groupe de Recherche et d’Information Socio-religieuse (Gris), qui a mis en garde contre cette problématique grandiose.
David Murgia, président du Gris, a exprimé ses préoccupations face à cette situation, déclarée : « Nous assistons depuis un certain temps à une augmentation d’individus qui, bien qu’ils portent des vêtements et des insignes typiques des ministres de l’Église catholique, n’ont en réalité rien à voir avec elle. » Ces individus, souvent, parviennent à convaincre les fidèles en réalisant des célébrations et des liturgies similaires à celles de l’Église catholique.
Alors que le Jubilé approche, le diocèse de Rome et le Gris insistent sur l’importance de protéger les pèlerins contre ces faux rassemblements religieux qui peuvent non seulement induire en erreur, mais également nuire à la réputation de l’Église. Dans ce contexte, il devient crucial de rappeler aux fidèles de rester vigilants et de ne pas se laisser berner par des imposteurs.
Avec Il Messaggero