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Le pape François appelle à dépasser « une vision occidentale » de l’Église

Le pape François à Jakarta, le 4 septembre - The Independent
Le pape François à Jakarta, le 4 septembre - The Independent
"La foi doit être inculturée et les cultures doivent être évangélisées".

Le pape François, lors de l’audience générale du 18 septembre 2024, a souligné que l’Église reste « trop ​​eurocentrique ». Revenant sur son 45e voyage apostolique en Asie et en Océanie, qu’il a qualifié de « voyage mémorable », il a exhorté à élargir les perspectives au-delà de l’Europe et de l’Occident.

« Nous sommes encore trop eurocentriques, ou, comme on dit, occidental. En réalité, l’Église est bien plus grande que Rome, que l’Europe, bien plus vaste et bien plus vivante dans ces pays ! », a déclaré le Souverain Pontife. Ce voyage, le plus long de son pontificat, lui a permis de rencontrer diverses communautés chrétiennes en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, à Timor-Oriental et à Singapour.

En évoquant les rencontres avec ces communautés, François a souligné l’importance des catéchistes, qu’il a qualifiés de « piliers de l’évangélisation », ajoutant que les Églises qu’il a visitées « ne font pas de prosélytisme, mais grandissent par attraction », citant Benoît XVI.

Le Saint-Père a également évoqué des moments plus personnels lors de l’audience, avec un clin d’œil humoristique à deux jeunes lecteurs présents, avant de revenir sur des thématiques sérieuses comme la famille et les enfants. « Les enfants sont la richesse de chaque nation, même ici en Europe », a-t-il affirmé.

François a remercié Dieu pour avoir pu réaliser, « en tant que vieux Pape », ce qu’il rêvait de faire « en tant que jeune jésuite ». En Indonésie, il a constaté que « la fraternité est l’avenir, la réponse à l’anti-civilisation et aux intrigues diaboliques de la haine et de la guerre », tout en rappelant que « la compassion est le chemin sur lequel les chrétiens doivent marcher pour témoigner du Christ Sauveur ». En Papouasie-Nouvelle-Guinée, il a vu « un nouveau futur, sans violences tribales, sans colonialismes », et a loué la « beauté d’une Église missionnaire ».

Concernant le Timor-Oriental, François a salué « la beauté d’un peuple joyeux malgré les épreuves », insistant sur le rôle de l’Église dans le processus d’indépendance pays. « La foi doit être inculturée et les cultures doivent être évangélisées », at-il déclaré, reflétant la force sociale et humaine du message chrétien.

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Enfin, à Singapour, le Pape a constaté la vitalité d’une petite communauté chrétienne dans une cité-État moderne et prospère, où « les chrétiens sont sel et lumière » malgré leur statut de minorité.

Le Pape a conclu en exprimant sa gratitude envers les peuples qu’il a visités et leurs dirigeants pour l’accueil reçu lors de ce voyage. « Je rends grâce à Dieu pour le don de ce voyage ! » at-il dit, renouvelant ses remerciements aux autorités civiles et aux Églises locales pour leur accueil enthousiaste.

Le Saint père a clôturé son audience par un appel à la paix, soulignant l’importance de la fraternité et de la solidarité entre les nations.

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