Tribune Chrétienne

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Le nonce apostolique : un rôle crucial dans la diplomatie du Vatican.

Le sous-secrétaire de la section pour les relations avec les États et expert de la diplomatie vaticane, Mirosław Stanisław Wachowski, a expliqué dans un entretien avec Antonino Piccione le rôle des nonces apostoliques. Les premiers représentants du Saint-Siège étaient nommés Apocrisari et intercédaient en faveur des intérêts du Siège apostolique et exprimaient leur demande auprès de la cour impériale. L’établissement définitif des légats pontificaux n’est intervenu qu’au VIe siècle, bien qu’ils n’aient eu aucun droit de juridiction à l’époque. Les nonces apostoliques sont au service de l’Église catholique et non d’un État, dont les membres ne vivent pas sur un territoire spécifique, mais sont dispersés dans le monde entier.

Le Saint-Siège réalise concrètement l’objectif de valoriser et de protéger la dignité de toute personne humaine. L’action des nonces comporte également un aspect “visuel” qui découle de la nature ecclésiale spécifique de la diplomatie du Saint-Siège, à savoir le caractère sacerdotal ou épiscopal des représentants pontificaux. La nature ecclésiastique de la diplomatie pontificale porte en elle une attention naturelle à toutes les dimensions de la vie humaine et, pour cette raison, il ne faut pas oublier que toute une série de questions qui, en revanche, intéressent au premier chef la diplomatie des États, échappent à la diplomatie du Saint-Siège.


Lors de sa rencontre avec les membres de l’Assemblée générale des Nations unies, le Pape François a souligné que le développement humain intégral et le plein exercice de la dignité humaine ne peuvent être imposés, mais doivent être construits et réalisés par chaque individu en communion avec d’autres êtres humains et en juste relation avec tous les milieux dans lesquels se développe la sociabilité humaine.

Il a également souligné l’importance de reconnaître certaines limites éthiques naturelles infranchissables et de mettre en œuvre immédiatement les piliers du développement humain intégral pour préserver les générations futures du fléau de la guerre et promouvoir le progrès social et de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.

En ce qui concerne le rôle du nonce apostolique, le Pape François a souligné lors du Jubilé de la Miséricorde en 2016 qu’il doit “ausculter” le cœur du pape et laisser son “souffle” atteindre les Églises du monde en s’impliquant, en voyageant, en rencontrant et en dialoguant avec tout le monde. Il doit soutenir et non seulement corriger, se distancer des commères et des carriéristes, ne pas promouvoir les “amis des amis” ni embrasser des lignes politiques ou des batailles idéologiques, éviter les visions personnalistes, dépasser les logiques bureaucratiques et proposer des noms de candidats à l’épiscopat qui soient de vrais témoins du Ressuscité et non pas des “porteurs de CV”.

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