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Le pape François réclame « vérité et justice » devant les familles des victimes de l’explosion de Beyrouth

Le pape François embrassant le drapeau libanais en 2020 - DR
Le pape François embrassant le drapeau libanais en 2020 - DR
"Le peuple libanais, et vous en premier lieu, avez droit à des mots et des actes qui démontrent responsabilité et transparence", a déclaré le Saint-Père.

Le pape François a reçu lundi 26 août au Vatican les familles des victimes de l’explosion meurtrière survenue au port de Beyrouth en 2020. La tragédie, causée par un incendie dans un entrepôt non surveillé où étaient stockées 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium, a fait 235 morts et 6500 blessés. Dans un contexte politique déjà fragile, la catastrophe a exacerbé le sentiment d’abandon des Libanais face à l’inefficacité des autorités.

Depuis le Palais apostolique, le Saint-Père a exprimé sa compassion et a assuré aux familles qu’il avait « beaucoup » prié pour les victimes. « Le Père Céleste connaît leurs visages, un à un, ils sont devant Lui », a-t-il assuré.

« Responsabilité et transparence »

Le Pape a lancé un appel pressant pour « la vérité et la justice », concédant que le sujet était « compliqué et épineux », car il « pèse des pouvoirs et des intérêts opposés ». « Cela fait quatre ans; le peuple libanais, et vous en premier lieu, avez droit à des mots et des actes qui démontrent responsabilité et transparence », a-t-il déclaré devant une trentaine de Libanais endeuillés. Des paroles qui font directement écho au mécontentement face au manque de clarté des autorités et à l’absence d’aides et de compensations pour les familles des victimes.

Le Saint-Père a également témoigné de la solidarité de toute l’Église, remerciant pour l’aide que les pasteurs apportent aux personnes touchées par l’explosion. « Vous n’êtes pas seuls et nous ne vous laisserons pas seuls, mais nous continuerons à être solidaires avec vous par la prière et la charité concrète« , a-t-il promis. Après l’explosion, le pape François avait déjà fait un don de 250 000 euros à l’Église libanaise pour répondre aux besoins des sinistrés.

« En vous, je vois la dignité de la foi, la noblesse de l’espérance. Comme la dignité et la noblesse du cèdre, symbole de votre patrie. Les cèdres nous invitent à regarder vers le haut, vers le Ciel : en Dieu se trouve notre espérance, l’espérance qui ne déçoit pas », a-t-il enfin signifié avant de confier les familles présentes à la protection de la Vierge Marie, Notre-Dame d’Harissa dont le sanctuaire domine la capitale libanaise.

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