Le mercredi 9 avril, dans l’après-midi, le pape François a reçu en audience privée, dans sa résidence de la Maison Sainte-Marthe, le roi Charles III du Royaume-Uni et la reine Camilla.Comme l’a indiqué la Salle de presse du Saint-Siège, au cours de cette rencontre, le Saint-Père a exprimé « ses bons vœux à la paire royale à l’occasion de leur anniversaire de mariage ».
Le pape François, qui a récemment repris ses rencontres de travail avec les responsables de la Curie romaine, a également adressé des paroles d’encouragement au roi Charles III, « lui souhaitant une prompte et complète récupération » du cancer qui lui a été diagnostiqué en février 2024. « Leurs Majestés étaient ravies que le pape soit en assez bonne santé pour les accueillir et qu’il ait pu leur exprimer ses meilleurs vœux en personne », a déclaré le porte-parole du palais de Buckingham.
La visite du roi Charles III au Vatican était initialement prévue le 8 avril, dans le cadre du Jubilé de 2025. Cependant, comme le précisait un communiqué publié le 25 mars par le palais de Buckingham, elle a été « reportée d’un commun accord » en raison de l’état de santé du pape.« La visite d’État du roi et de la reine au Saint-Siège a été reportée d’un commun accord, car l’évaluation médicale a suggéré que le pape François bénéficierait d’une période prolongée de repos et de récupération », avait précisé la famille royale sur le réseau social X.
L’Osservatore Romano a qualifié l’événement de «motif de célébration non seulement au Royaume-Uni et non seulement pour les catholiques, mais aussi pour tous ceux qui chérissent les valeurs qui l’ont inspiré».Le roi Charles III et le pape François partagent une préoccupation commune pour la sauvegarde de la Création. Tous deux se sont exprimés à de nombreuses reprises en faveur de la protection de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique.
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S’il s’agit de sa première visite au Saint-Siège en tant que souverain, Charles s’y était déjà rendu à cinq reprises en tant que prince héritier : en avril 1985, en avril 2005 pour les funérailles de saint Jean-Paul II, en avril 2009 sous le pontificat de Benoît XVI, en avril 2017, et en octobre 2019 à l’occasion de la canonisation du cardinal John Henry Newman, figure majeure de l’anglicanisme convertie au catholicisme.
Cette visite, bien que marquée par des gestes de courtoisie et de bienveillance mutuelle, n’efface pas les critiques déjà nombreuses à l’encontre du roi Charles III, accusé par certains observateurs de faire trop de concessions sur l’identité religieuse chrétienne de l’Angleterre. Dans un pays dont le souverain reste, en principe, le garant de la foi anglicane, ces gestes d’ouverture, aussi sincères soient-ils, soulèvent des interrogations sur la fidélité au patrimoine spirituel national.