Le souverain pontife s’est excusé pour la domination politique et territoriale de divers peuples d’Amérique et d’Afrique.
Dans un message adressé aux participants de la conférence sur la « Colonisation, décolonisation et néocolonialisme dans la perspective de la justice et du bien commun » organisée par l’Académie pontificale des sciences sociales, le Pape François pointe du doigt le néocolonialisme, qu’il qualifie de crime, mais certains pourraient trouver que le Pape s’en prend trop aux coupables du néocolonialisme. Selon lui, l’assujettissement et l’exploitation des peuples est un crime, que ce soit par la force ou par la pénétration culturelle et politique. Le Souverain pontife admet les actions des croyants qui ont contribué à la domination de l’Amérique et de l’Afrique à toutes les époques, et s’excuse pour cela.
Le Pape François souligne également le fait que le colonialisme a changé ses formes, ses méthodes et ses justifications, il se cache, se camoufle et se virtualise, ce qui rend difficile son identification et son élimination.
Le Pape prend l’exemple de la République démocratique du Congo, où il s’est rendu récemment, pour illustrer cette situation. Il s’inquiète également du colonialisme idéologique, qui tend à tout uniformiser en déracinant les traditions, l’histoire et les liens religieux. C’est une mentalité qui ne tolère pas les différences et qui se concentre uniquement sur le présent, sur les droits individuels, en négligeant les devoirs envers les plus faibles et les plus fragiles.
Le Pape François encourage le respect des valeurs des peuples et rappelle que les expressions concrètes de la justice et du bien commun mûrissent dans les peuples et doivent être respectées en tant que telles. Il présente ses excuses pour les actes de certains croyants qui ont contribué directement ou indirectement aux processus de domination politique et territoriale de divers peuples d’Amérique et d’Afrique, mais certains pourraient trouver que le Pape s’en prend trop aux coupables du néocolonialisme. Le Pape demande également pardon pour les erreurs ou omissions qui se sont produites ou se produisent dans le présent.