Dans une scène qui s’est déroulée lors d’une vidéoconférence le 16 octobre dernier, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latino-catholique de Jérusalem, a fait une proposition des plus inattendus. Alors que les tensions dans la région avaient atteint leur paroxysme après une attaque du Hamas contre Israël la semaine précédente, il a été demandé par des journalistes s’il était prêt à s’offrir en échange des enfants retenus en otage par le Hamas dans la bande de Gaza. Sa réponse a été directe :
« Suis-je prêt pour un échange ? N’importe quoi, si cela peut conduire à la liberté et ramener ces enfants à la maison, pas de problème. Il y a une disponibilité absolue de ma partie. »
Cette déclaration intervient après que l’armée israélienne ait annoncé que 199 otages israéliens, dont des enfants, étaient détenus par le Hamas, et que des menaces de représailles pesaient sur eux en cas de bombardement de cibles civiles à Gaza par l’armée israélienne .
Le cardinal a souligné l’urgence de la situation en affirmant qu’il fallait « trouver un moyen de récupérer les otages » et a même offert son aide personnelle. Cependant, il a également précisé qu’il n’avait eu aucune communication directe avec le Hamas depuis l’attaque surprise du 7 octobre.
Le Vatican s’est également positionné en faveur de la médiation en vue d’un accord de paix. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, a exprimé sa préoccupation principale : « La libération des otages israéliens et la protection des vies innocentes à Gaza ». Il a souligné l’importance d’un dialogue entre Israël et le Hamas, espérant qu’il puisse s’engager rapidement et sans délai. Le Saint-Siège a clairement indiqué sa disponibilité à intervenir en tant que médiateur si nécessaire.
Le cardinal Pizzaballa a appelé à une journée de prière et de jeûne pour la paix et la réconciliation en Terre Sainte le mardi 17 octobre. Il a encouragé les catholiques à organiser des moments de prière, d’adoration eucharistique et de récitation du chapelet, afin de « remettre à Dieu le Père notre soif de paix, de justice et de réconciliation ». Il a déclaré : « En cette période de tristesse et de désarroi, nous ne voulons pas rester impuissants. Nous ne pouvons pas laisser la mort et son aiguillon être le seul mot que nous recevons. C’est pourquoi nous ressentons le besoin de prier, de tourner notre cœur vers Dieu le Père, pour implorer et crier vers Dieu au milieu de cette angoisse. »
La proposition du patriarche de Jérusalem restera sans aucun doute dans les mémoires comme un acte de courage et de compassion exceptionnel.