Depuis 2000 ans

Le père Thomas Rosica accusé d’agression sexuelle

Le père Thomas Rosica - DR
Les fonctions sacerdotales du prêtre canadien ont été suspendues le temps du procès.

L’ancien visage médiatique du Vatican, le père Thomas Rosica, est accusé d’agression sexuelle envers un prêtre au Canada, ce qui a conduit à la suspension de ses fonctions sacerdotales pendant que l’affaire est examinée par les tribunaux.

Le père Rosica, membre de la Congrégation des Basiliens, s’est d’abord fait connaître en dirigeant les opérations médiatiques lors de la visite du Pape Jean-Paul II au Canada pour les Journées Mondiales de la Jeunesse en 2002. Il a ensuite fondé Salt+Light Television en 2003 et a été nommé consulteur au Conseil Pontifical pour les Communications Sociales en 2009, rapporte Crux.

Le prêtre a également servi comme porte-parole du Vatican pendant le Conclave papal de 2013 et a été conseiller en communication pour les Synodes des Évêques de 2008 et 2018.

Une plainte déposée en mars 2024

Selon le site d’information The Pillar, une plainte déposée en mars 2024 dans la province canadienne de l’Ontario affirme que le père Rosica a développé une relation de mentorat avec un prêtre canadien nouvellement ordonné à la fin des années 1990, alors que ce dernier poursuivait des études supérieures.

La plainte accuse le père Rosica d’avoir établi une « relation personnelle proche » de « pouvoir et de confiance » avec le jeune prêtre, qui avait été invité à aider aux préparatifs des Journées Mondiales de la Jeunesse de 2002.

Les allégations incluent que le prêtre aurait d’abord « eu des contacts physiques non désirés avec le plaignant, y compris de longues étreintes et des touches sur le corps et les bras du plaignant ». Plus grave encore, à l’été 2000 et au cours des mois suivants, Rosica aurait exposé ses parties intimes et aurait répété « les attouchements et les caresses » envers le prêtre.

La plainte affirme également que la Congrégation des Basiliens a failli à surveiller adéquatement le prêtre et a ignoré d’autres problèmes survenus lorsqu’il était séminariste et au cours de son sacerdoce. Il est allégué que l’ordre savait qu’il avait été accusé de comportements inappropriés avec d’autres jeunes hommes avant sa relation présumée avec le plaignant, mais qu’il n’a pas pris de mesures pour stopper ces comportements ou protéger le plaignant, et a plutôt tenté de dissimuler la situation.

Église de Notre-Dame de l’Immaculée-Conception à Guelph Ontario.

De son coté, le père Rosica nie « avoir eu une relation personnelle proche avec le plaignant sous quelque forme que ce soit, et nie avoir exercé un quelconque contrôle ou influence sur lui, ou avoir abusé de lui sexuellement », rapporte LifeSiteNews.

Il soutient également que l’affaire ne devrait pas être jugée par les tribunaux canadiens mais être traitée au sein de l’Église. « Le père Rosica plaide que le tribunal n’a pas compétence sur le sujet du litige car le plaignant et le père Rosica sont des prêtres ordonnés et les agressions alléguées se seraient produites alors qu’ils exerçaient des fonctions au nom de l’Église catholique romaine. Toute plainte ou allégation de ce type serait régie par le Droit Canon. Le tribunal devrait se référer au tribunal ecclésiastique et à son application du Droit Canon », indique le communiqué de la contre-attaque.

Accusations de plagiat en 2019

Il est peu probable que le système judiciaire canadien se réfère au tribunal ecclésiastique dans une affaire d’abus sexuels, rapporte Crux.

Rosica avait déjà été au centre de la controverse après des accusations de plagiat en 2019, ce qui l’avait contraint à démissionner de Salt+Light Television. Il avait été découvert qu’il avait plagié du matériel écrit pendant plus de 30 ans et avait revendiqué des honneurs académiques qu’il n’avait pas, selon LifeSiteNews.

La Congrégation de saint Basile n’a pour l’instant pas confirmé la poursuite contre le père Thomas Rosica.

Avec Catholic Herald

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