Le mardi 18 juin, en marge de la 56e session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies, une conférence organisée par la mission permanente du Saint-Siège à Genève a fermement plaidé pour l’abolition de la gestation pour autrui (GPA).
Sous la direction de Gabriella Gambino, sous-secrétaire du dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, l’événement intitulé “À quel prix? Vers l’abolition de la gestation pour autrui: prévenir l’exploitation et la marchandisation des femmes et des enfants” a rassemblé divers intervenants, y compris l’ordre souverain de Malte et la Fondation Caritas in Veritate.
Gabriella Gambino a souligné que la GPA exploite les femmes et les enfants à travers le monde, citant la déclaration du dicastère pour la Doctrine de la Foi – Dignitas infinita – qui affirme que chaque enfant possède une dignité intrinsèque dès sa conception.
Elle a critiqué le concept de “droit à l’enfant”, soulignant qu’il n’existe pas de justification juridique pour toutes les pratiques de procréation. Pour elle, la GPA représente une intrusion violente dans le lien biologique et psychologique entre la mère et l’enfant, opérant un contrôle sur la femme et compromettant son identité maternelle.
Gabriella Gambino a également distingué la GPA de l’adoption, soulignant que la première institutionnalise l’abandon au lieu de promouvoir l’intérêt supérieur de l’enfant comme le fait l’adoption.
La conférence a réitéré l’appel du Pape François en faveur d’une interdiction universelle de la GPA, qualifiée de “pratique inhumaine” . Selon l’Observatoire de la procréation assistée, le marché mondial de la GPA a atteint plus de 11 milliards de dollars en 2022 et pourrait dépasser les 33 milliards en 2023.
Parmi les intervenants figuraient Olivia Maurel, née par GPA, Eugenia Roccella, ministre italienne de la famille, de la natalité et de l’égalité des chances, ainsi que la journaliste allemande Eva Maria Bachinger.
