Le Vatican a décidé de maintenir en place les œuvres de Marko Rupnik, malgré les accusations persistantes d’abus sexuels à son encontre. Selon Paolo Ruffini, responsable de la communication du Pape, retirer les mosaïques de Rupnik des églises et des sanctuaires serait contraire à une « réponse chrétienne ».
Cette décision a provoqué une indignation généralisée, en particulier parmi les victimes et les fidèles qui réclament leur retrait.
Paolo Ruffini déclare à il Messaggero :
« Enlever ces œuvres gigantesques et très coûteuses qui représentent le Christ et des scènes de l’Évangile des principales chapelles et sanctuaires (il y en a aussi dans le palais apostolique et même au Vicariat) « n’est pas une réponse chrétienne ». »
Le responsable de la communication du Pape François a comparé cette situation controversée à celle du peintre Caravage, notoire pour ses actes criminels mais dont les œuvres n’ont pas été détruites pour autant. Cette justification n’a pas apaisé les critiques, surtout celles émises par les victimes qui se sentent profondément blessées en présence des œuvres de l’artiste accusé.
Malgré les appels internationaux à agir, le Vatican semble préférer attendre les conclusions d’une enquête en cours sur Rupnik, même si celle-ci tarde à apporter des réponses satisfaisantes aux victimes. En effet, les mosaïques de Rupnik continuent d’être utilisées, y compris dans des publications officielles du Saint-Siège, ce qui ajoute à l’indignation générale.
Paolo ruffini s’est justifié à coups d’arguments stupéfiants …
« Et encore. « Enlever, effacer, détruire l’art n’a jamais été un bon choix ». « Il ne s’agit pas de cas d’abus sur des mineurs ». »
Les victimes, dont Gloria Branciani, ancienne sœur et l’une des premières à avoir dénoncé les abus, soulignent que l’art de Rupnik est profondément entaché par les accusations portées contre lui. Malgré cela, le Vatican reste silencieux sur la question, laissant les communautés catholiques mondiales perplexes et indignées face à cette apparente inaction.
De son coté Ruffini s’explique encore:
« en tant que chrétiens, il nous est demandé de ne pas juger » ajoutant qu’il existe une enquête en cours sur le père Rupnik et que « une anticipation d’une décision n’est pas, à notre avis, bonne ».
La phrase « en tant que chrétiens, il nous est demandé de ne pas juger » doit être critiquée car elle peut être mal interprétée comme justifiant tout comportement, aussi nuisible soit-il. En réalité, en tant que chrétiens, il est vrai qu’il est enseigné de ne pas juger la valeur ultime des personnes, leur âme ou leur cœur, car cela relève de la justice divine.
Cependant, il est tout aussi important de juger et de dénoncer les comportements déviants qui causent du tort aux autres, en particulier lorsqu’il s’agit d’accusations sérieuses comme celles d’abus sexuels.
La déclaration pourrait être interprétée comme scandaleuse et dangereuse car elle risque de suggérer que les chrétiens doivent tolérer ou ne pas condamner des actions répréhensibles sous prétexte de ne pas « juger ». Cette interprétation pourrait permettre de justifier des comportements nocifs envers autrui.
L’enseignement chrétien inclut le devoir moral de discerner le bien et le mal, de soutenir les victimes, et de chercher la justice et la réparation pour les actes commis.