Au Burundi, lors de la messe dominicale du 14 avril, la conférence des évêques de l’Église catholique du Burundi a diffusé une déclaration à travers les milliers d’églises du pays. Cette déclaration pointe du doigt les dérives autoritaires du gouvernement actuel.

Alors que le pouvoir burundais lance une campagne d’éducation civique et électorale en prévision des élections de mai 2025, notamment législatives et communales, les évêques catholiques ont fait entendre leur voix.

Ils critiquent vivement les tendances autoritaires du pouvoir en place, ainsi que sa volonté de monopoliser le pouvoir politique, son influence sur le système judiciaire, la persistance des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées, ainsi que la détérioration des conditions de vie de la population.

Monseigneur Bonaventure Nahimana, archevêque de Gitega et président de la Conférence des évêques catholiques du Burundi, a déclaré :

« Nous constatons que le Burundi a régulièrement été secoué par la violence liée à la quête du pouvoir. Aujourd’hui encore, nous restons préoccupés, car des signes indiquent une tentative de rétablissement du monopartisme politique.

Il est crucial de promouvoir un régime politique ouvert à toutes les formations politiques, y compris celles qui s’opposent au parti au pouvoir. Il est primordial de garantir les libertés individuelles. »

Il a également souligné l’importance de restaurer la confiance du peuple dans les institutions judiciaires en luttant contre l’impunité et en poursuivant les responsables de détournements et de malversations selon la loi.