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L’Église Saint-Blaise de Tourcoing sur le marché…

L’église Saint-Blaise de Tourcoing, qui a accueilli sa dernière messe début avril, est à présent en vente. Construite en 1932 et appartenant au diocèse de Lille, elle a marqué la vie des habitants par son architecture en briques.

La décision de vendre cet édifice a été motivée par la réduction du nombre de paroissiens et les coûts élevés des travaux nécessaires à sa maintenance. L’abbé Vandemoortele, cité par La Voix du Nord, exprime le dilemme financier du diocèse en déclarant:

«Le diocèse ne peut plus supporter ce genre de travaux. On évite le plus possible de désacraliser, mais quand on est face à des difficultés financières, on ne peut pas faire autrement.» Il dit percevoir cette vente comme un deuil.

Le prix de l’église et du presbytère reste à déterminer, de même que la date de mise en vente. Une fois désacralisée, l’église perd son statut sacré et devient un bien immobilier comme un autre, comme le souligne Jean-François Delaby, économe diocésain:

«Une fois désacralisée, l’église n’est plus du tout sacrée.» Le mobilier a déjà été déplacé et des évaluations seront effectuées pour fixer le prix de vente. L’autel, lui, sera réaffecté à une autre église dans le besoin.

Le doyen de Tourcoing, l’abbé Maurin Van Meenen, aborde cette transition lors de l’homélie en évoquant la tristesse des fidèles mais aussi l’opportunité d’une nouvelle vie pour l’édifice. Il envisage différentes possibilités pour son futur usage, peut-être une garderie selon les rumeurs, mais rien n’est encore décidé. Pour lui, cette désacralisation rappelle que la foi ne se limite pas aux lieux de culte mais imprègne le quotidien. Cependant, pour certains habitants comme Pascale, fidèle depuis des années, la fermeture de l’église est un déchirement, symbolisant la perte de repères essentiels.

Bien que l’avenir de l’église ait été remis en question par le passé, cette fois-ci, la décision semble irrévocable. En 1980, le projet de détruire l’église avait été envisagé lors de la construction d’une autoroute à proximité. Aujourd’hui, il est temps de dire adieu à cet édifice qui continuera à vivre dans les souvenirs, son nom perdurant notamment avec celui de l’école voisine, également nommée Saint-Blaise.

Source Le figaro immobilier

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