« Le projet Holy Games s’inscrit dans la longue tradition de compagnonnage unissant l’Église, le monde du sport et l’univers olympique en particulier, en présence de nombreux représentants des institutions catholiques et sportives françaises.
Avec 20 millions de visiteurs attendus, 15000 athlètes et 45 000 volontaires sollicités, l’enjeu d’hospitalité est considérable. Le sport, et les JO en particulier, sont une occasion de « rencontre, de formation, de mission et de sanctification », rappelait le pape François en 2018. »
A la lecture du contenu du site eglise.catholique.fr ( le site d’actualité de l’Eglise de France) on ne peut que souhaiter qu’un tel événement soit un véritable moment d’évangélisation ..mais la réalité et les coulisses sont bien différentes…
RAPPEL :
Le vice-président du comité d’organisation de Tokyo 2020 a été soupçonné d’avoir participé au versement de deux millions d’euros en 2013, pendant la campagne de candidature japonaise. Deux paiements auraient été destinés à la société Black Tidings, liée à Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme, Lamine Diack.
En 2016, M. Takeda avait été interrogé et blanchi par le Comité olympique japonais. À l’époque, les instances olympiques nippones avaient expliqué que la somme suspecte correspondait à des « rémunérations légitimes d’un consultant », et personne ne savait que Black Tidings, basée à Singapour, était liée à Papa Massata Diack.
Pour ce qui est de Rio, c’est le président du comité olympique brésilien, Carlos Nuzman, qui a été soupçonné d’avoir perçu des pots-de-vin.
Il a été arrêté à Rio le 5 septembre 2016 et suspendu par le CIO depuis lors.
Deux ans plus tôt, lors des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, des rumeurs persistantes de « corruption à grande échelle » circulaient, alimentées par des opposants au président russe Vladimir Poutine, notamment Boris Nemtsov, qui décrivait « une vaste arnaque » avec près de 30 milliards de dollars volatilisés. Le président russe avait expliqué de son côté qu’il y avait eu « des tentatives des exécutants, des sous-traitants, d’augmenter les prix », mais rien de plus.
Interrogé sur la question épineuse des soupçons de corruption, le président du CIO, Thomas Bach, avait précisé le 13 septembre 2017 à Lima qu’il s’agissait « d’agissements isolés…«
Le CIO a déjà connu par le passé des épisodes peu glorieux en termes d’éthique. L’ancien président emblématique de l’institution, Juan Antonio Samaranch, avait vu son image ternie, notamment en 1998 lors du scandale des Jeux olympiques d’hiver de Salt Lake City, organisés en 2002.
L’Espagnol avait reçu deux fusils de la part du comité de candidature et la ville américaine avait versé un million de dollars à des membres influents du CIO.
Malgré de nombreuses demandes de démission, dont celle du Sénat américain, M. Samaranch avait résisté grâce à sa promesse de réformer l’institution et à son influence considérable. À son départ en 2001, à l’âge de 81 ans, le Catalan avait même été nommé président d’honneur du CIO, un titre qu’il avait conservé jusqu’à sa mort en 2010. Il avait également veillé à recaser son fils, Juan Antonio (Salisachs) junior, qui était devenu vice-président du CIO en 2016.
Dans le but de faire table rase du passé, le CIO a décidé en 2017 de confier sa commission d’éthique à l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, originaire de Corée du Sud. Ban Ki-moon a ainsi remplacé le Sénégalais Youssoupha Ndiaye, souvent critiqué pour son silence lors des scandales impliquant notamment son compatriote Lamine Diack. Cependant, l’affaire concernant Tokyo 2020 a considérablement terni une fois de plus l’image du CIO.
Nous ne citerons pas certains des principaux sponsors de ces jeux qui sont eux-mêmes porteurs de l’idéologie wokiste, transhumaniste et déicide .. Au nom d’une « fraternité frelatée » elles supplantent la foi par une idéologie faite d’égoïsme, d’émotion de l’instant et de rejet des valeurs chrétiennes …
Sans parler des nombreuses affaires de dopage ou de triche d’arbitres peu respectueux de la véritable éthique.
Qu’est-on allé faire dans cette galère ?
Les Jeux Olympiques sont censés incarner les valeurs de l’excellence, du fair-play et de l’esprit sportif mais les coulisses sont bien différentes et ces grands-messes sportives et cathodiques sont plus souvent l’occasion de juteux contrats sous couvert de fraternité universelle autour du sport.
Bref le business avant tout !
Espérons qu’un nouveau scandale de corruption ne sera pas révélé avant,pendant ou après les JO 2024 de Paris car il serait bien dommage d’associer l’Église de France à cela…et l’on peut se demander si l’univers 95 % « business fric » et « magouilles financières » du comité olympique coïncide vraiment à créer un environnement propice à l’évangélisation ?
N’y a t-il pas chaque jour dans notre quotidien, dans la discrétion, de nombreuses occasions de témoigner et d’évangéliser , faut-il attendre une vraie-fausse communion sportive mondiale pour sanctifier sa vie ?