C’est le 4 juillet dernier, jour de l’independence day,que Pamela Paul, chroniqueuse au New York Times, a déclaré que les valeurs chrétiennes étaient anti-américaines. Particulièrement orienté » anti-catho » l’article démonte et dénonce tout l’héritage des valeurs chrétiennes depuis la création des Etats-Unis jusqu’à ce jour..La photo d’illustration est déjà très parlante par elle-même.
Nous vous proposons quelques morceaux choisis:
« Contrairement à ce que voudrait faire croire le mouvement nationaliste chrétien, l’Amérique n’a pas été fondée en tant que nation chrétienne. Elle ne l’est pas non plus aujourd’hui. Dans un pays pluraliste, ni la Bible ni les valeurs judéo-chrétiennes ne sont universelles, même dans les deux États du Sud à forte population chrétienne où ces lois ont été adoptées.«
« Bien que la plupart des Dix Commandements incluent des principes universels et que des préceptes moraux se trouvent dans la Bible, tout le monde ne tire pas ses lignes directrices éthiques de la religion. Et quand les Dix Commandements disent : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi », cela sous-entend qu’il y a un seul vrai dieu. Ce n’est pas du tout vrai pour tous les Américains. Certains athées et humanistes séculiers adhèrent à l’idéal de Felix Adler, fondateur de la Société d’éthique, selon lequel l’action prime la croyance — ce que nous faisons est bien plus important que ce que nous professons croire.«
« Les politiciens, nombreux à ne pas respecter cet idéal, ne prennent guère la peine d’inclure les non-croyants — nous autres qui ne sommes pas ce que les politiciens appellent les personnes de foi — dans leur rhétorique supposément inclusive. C’est là que les dirigeants des deux partis, avec leurs prières publiques et leurs manifestations de religiosité, aliènent typiquement des gens comme moi dont les principes ne découlent pas de la croyance en un dieu. Barack Obama a fait exception en incluant les personnes « sans aucune foi du tout », bien que j’aurais préféré une formulation plus élégante. Beaucoup de rationalistes comme moi ont bien une foi, mais c’est en la science ou en l’humanité, aussi décevante que puisse être l’humanité.«
Pamela Paul poursuit…
« En ce qui concerne les Dix Commandements, quatre sur dix (trois pour les catholiques) concernent une forme spécifique de culte envers un dieu spécifique. Je suis d’accord avec une règle contre le meurtre, par exemple, mais d’une manière ou d’une autre, ce dieu a toléré beaucoup de meurtres en son nom.
Et il y a beaucoup à expliquer dans la Bible elle-même si l’on croit en son caractère sacré — comme son acceptation de l’esclavage.«
Et de conclure…
« Dans leur volonté d’imposer leurs croyances religieuses aux autres ou de prouver leur fidélité chrétienne conservatrice, les Républicains s’enfoncent davantage dans le territoire de l’exclusion. Des Républicains de premier plan et de l’aile principale soutiennent de plus en plus les principes du mouvement nationaliste chrétien, qui intègre souvent l’antisémitisme et les vues anti-musulmanes dans sa doctrine. Et il n’est probablement pas une coïncidence que cela se produise alors que de nombreux chrétiens fuient leur religion — sans doute en raison de l’hypocrisie et de l’intolérance qu’ils ont constatées.«
Malgré les arguments avancés par Pamela Paul du New York Times , on ne peut que constater que l’héritage chrétien des États-Unis reste profondément enraciné dans leur histoire et leur culture. Les valeurs judéo-chrétiennes ont contribué à façonner les fondements moraux et juridiques de cette nation depuis ses débuts.
Rappelons que selon l’institut Gallup, plus de 80% de la population croit en Dieu et que le protestantisme triomphant des américains s’est illustré tout au long de l’histoire du pays et cela parfois au dépend des catholiques américains.
Citons la déclaration organisant la gestion de la nouvelle colonie de Plymouth que les passagers du Mayflower ont rédigé, lequel texte est considéré comme le premier texte constitutionnel américain.
« Au nom de Dieu, amen. Nous soussignés, loyaux sujets de notre respecté souverain Jacques, par la grâce de Dieu Roi de Grande-Bretagne, de France et d’Irlande, défenseur de la foi… Ayant entrepris, pour la gloire de Dieu, pour la propagation de la foi chrétienne, et l’honneur de notre roi et de notre pays, un voyage pour implanter la Première Colonie dans les régions septentrionales de Virginie, par la présente, nous convenons solennellement ensemble, devant Dieu et devant chacun d’entre nous, de nous constituer en un corps politique civil, pour notre administration et sauvegarde et par delà, aux fins susdites ; et en vertu de cela de nous conformer, de décider et de concevoir à l’occasion des lois, ordonnances, actes, décrets et obligations, aussi justes et équitables qu’il semblera à propos et convenable d’adopter pour le bien public de la Colonie, et auxquelles nous promettons toute la soumission et l’obéissance requises. En témoignage de quoi nous avons ci-dessous apposés nos noms à Cape Cod, ce 11 novembre du règne de notre souverain seigneur Jacques, dix-huitième roi d’Angleterre, de France et d’Irlande, et cinquante-quatrième roi d’Écosse. Anno Domini 1620. »