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L’incardination inexcusable du P. Marko Rupnik : Quand la protection de l’image prévaut sur la justice

Photo wikipedia

Le récent scandale entourant le P. Marko Rupnik secoue le monde catholique depuis plusieurs mois. Malgré les sanctions et même une excommunication l’influent mosaïste a été incardiné dans un diocèse de sa Slovénie natale.

Cela pose une question alarmante : où se situe la priorité de l’Église ? Est-ce la justice pour les victimes ou la préservation de l’image institutionnelle ?

Des informations crédibles ont été rapportées depuis novembre 2022, révélant que Rupnik, à l’âge de 68 ans, aurait abusé spirituellement et sexuellement de religieuses dans les années 1990.

Une victime, dont l’identité est protégée pour des raisons évidentes, a décrite son expérience avec Rupnik comme une “descente aux enfers”.

Et pourtant, malgré ces révélations accablantes et une excommunication , le P. Rupnik a non seulement trouvé refuge dans un diocèse, mais il l’a fait avec la bénédiction de figures de haut rang de l’Église.

Mgr. Slavko Rebec, vicaire général du diocèse de Koper, a confirmé l’incardination de Rupnik. Il s’est appuyé sur le décret de renvoi de Rupnik de l’ordre des Jésuites et sur le fait que Rupnik n’a pas été légalement condamné.

Mais est-ce là où se situe la barre pour l’Église ? Ne devrait-elle pas être un bastion de moralité et de justice, plutôt qu’une institution qui se cache derrière des technicités juridiques pour justifier des actions inexcusables ?

Rupnik, par son comportement obstiné et son refus d’observer le vÅ“u d’obéissance, a été expulsé de l’ordre des Jésuites. Les responsables de l’ordre ont même reconnu le haut degré de crédibilité des allégations portées contre lui, le détaillant des incidents présumés s’étalant sur plus de 30 ans.

L’ordre des Jésuites, en expulsant Rupnik, à pris des mesures adéquates. En revanche, l’incardination par le diocèse de Koper apparaît comme un pas en arrière, voire comme un affront ouvert aux victimes.

Le monde catholique doit exiger une responsabilité accrue et une prise de position claire contre les actes inexcusables. C’est une période cruciale pour l’Église, une période où elle doit choisir entre la transparence, la justice et la protection de son image. Pour le bien de ses fidèles et de sa propre intégrité, j’espère qu’elle fera le bon choix.

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