Ce message officiel diffusé le lundi 8 décembre, d’une rare intensité spirituelle, présente Marie comme « l’une des plus grandes figures de la Bible ». Le président évoque sa foi, son humilité et son amour, et rappelle l’événement central de l’Annonciation, lorsque l’ange Gabriel déclare à Marie : « Réjouis toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi ». Le texte cite ensuite sa réponse confiante : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ».La Maison Blanche précise que cet instant a « changé pour toujours le cours de l’humanité ». Neuf mois plus tard, Jésus naît et offrira sa vie « pour la rédemption des péchés et le salut du monde ».
Le message prend ensuite une dimension historique. Depuis près de deux cent cinquante ans, Marie occupe une place singulière dans la mémoire américaine. En 1792, l’évêque John Carroll consacre la jeune Nation à Marie. Quelques années plus tard, les catholiques attribuent la victoire de 1815 à La Nouvelle Orléans à son intercession, célébrée chaque 8 janvier par une messe d’action de grâce.Des figures comme Elizabeth Ann Seton, Frances Xavier Cabrini et Fulton Sheen sont évoquées pour leur profonde dévotion mariale. La basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception à Washington est décrite comme la plus grande église d’Amérique du Nord. Près de cinquante universités portent son nom, et l’hommage mentionne aussi la grande fête de Notre Dame de Guadalupe, célébrée le 12 décembre.
Le message évoque aussi l’histoire de 1917, lorsque le pape Benoît XV fit ériger une statue de Marie Reine de la Paix, tenant l’Enfant Jésus et un rameau d’olivier, invitant les fidèles à prier pour que cesse le carnage de la Première Guerre mondiale. Quelques mois plus tard, la guerre prit fin. Le président relie ce souvenir à aujourd’hui, priant pour une paix durable en Europe et dans le monde.Le texte s’achève en citant la prière qui soutient des générations de croyants :
« Je vous salue, Marie, pleine de grâce… »
Dans un pays comme la France, une telle initiative est impensable. L’idée qu’un président en exercice publie un message officiel en l’honneur de la Vierge Marie, citant l’Évangile et rappelant l’histoire spirituelle de la Nation, paraît aujourd’hui inimaginable. Aux États Unis, cet hommage a été reçu comme un geste naturel, enraciné dans la tradition et la culture religieuse du pays.Au-delà de toute considération politique, il est difficile d’imaginer qu’un prélat, qu’un religieux ou qu’un simple catholique puisse critiquer cette démarche.
L’hommage rendu à Marie est en lui-même magnifique, respectueux et profondément spirituel. Il s’agit d’un texte qui parle de foi, d’espérance et de paix, à un moment où tant d’hommes et de femmes, croyants ou non, en ressentent le besoin
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À ceux qui parleraient d’instrumentalisation de la foi, on pourrait répondre simplement qu’il vaut mieux être « instrumentalisé » par le message de l’Évangile, par la figure de Marie, par l’appel à la paix, que par certaines idéologies de ce monde qui divisent, blessent ou détruisent. Ici, au contraire, l’hommage invite à regarder vers le haut, vers ce qui élève l’âme et apaise les cœurs.En ce 8 décembre, la figure de Marie a rassemblé et inspiré un peuple entier. Et ce seul fait, dans le contexte troublé que nous traversons, mérite d’être salué.
Cet hommage solennel montre comment une Nation entière, dans un temps troublé, reconnaît le rôle de Marie, source de paix, d’espérance et d’amour. L’Amérique rend grâce pour cette présence dans son histoire et dans sa foi, qui pourrait critiquer cela ?
Texte intégral du message présidentiel de Donald Trump traduit en français
« Message présidentiel pour la fête de l’Immaculée Conception
La Maison Blanche
8 décembre 2025
Aujourd’hui, je rends hommage à tous les Américains qui célèbrent le 8 décembre comme un jour sacré honorant la foi, l’humilité et l’amour de Marie, mère de Jésus et l’une des plus grandes figures de la Bible.
En la fête de l’Immaculée Conception, les catholiques célèbrent ce qu’ils croient être la liberté de Marie vis à vis du péché originel en tant que mère de Dieu. Elle apparaît pour la première fois dans l’histoire comme une jeune femme lorsque, selon l’Écriture, l’ange Gabriel la salua dans le village de Nazareth avec l’annonce d’un miracle : « Réjouis toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi », annonçant que « tu concevras et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus ».
Dans l’un des actes les plus profonds et les plus décisifs de l’histoire, Marie accepta héroïquement la volonté de Dieu avec confiance et humilité : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». La décision de Marie a pour toujours changé le cours de l’humanité. Neuf mois plus tard, Dieu devint homme lorsque Marie mit au monde un fils, Jésus, qui offrirait sa vie sur la Croix pour la rédemption des péchés et le salut du monde.
Depuis près de 250 ans, Marie joue un rôle particulier dans notre grande histoire américaine. En 1792, moins de dix ans après la fin de la guerre d’Indépendance, l’évêque John Carroll, premier évêque catholique des États Unis et cousin du signataire de la Déclaration d’indépendance Charles Carroll, consacra notre jeune Nation à la mère du Christ. Moins d’un quart de siècle plus tard, les catholiques attribuèrent la victoire étonnante du général Andrew Jackson sur les Britanniques lors de la bataille décisive de La Nouvelle Orléans à l’intercession de Marie. Chaque année, les catholiques célèbrent une messe d’action de grâce à La Nouvelle Orléans le 8 janvier en mémoire de l’aide de Marie pour sauver la ville.
Au fil des siècles, des figures américaines comme Elizabeth Ann Seton, Frances Xavier Cabrini et Fulton Sheen, qui consacrèrent leur vie à la gloire de Dieu au service des autres, ont nourri une profonde dévotion à Marie. La basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception, située au cœur de notre capitale nationale, lui rend hommage comme la plus grande église d’Amérique du Nord. L’hymne intemporel « Ave Maria » demeure aimé d’innombrables citoyens. Elle a inspiré la fondation de nombreuses églises, hôpitaux et écoles. Près de cinquante collèges et universités américains portent le nom de Marie. Et, dans quelques jours, le 12 décembre, les catholiques des États Unis et du Mexique célébreront la dévotion inébranlable envers Marie née au cœur du Mexique en 1531, un lieu où se trouve aujourd’hui la splendide basilique de Notre Dame de Guadalupe. Alors que nous approchons des 250 ans d’une glorieuse indépendance américaine, nous reconnaissons et rendons grâce, avec une gratitude totale, pour le rôle de Marie dans l’avancement de la paix, de l’espérance et de l’amour en Amérique et au delà de nos frontières.
Il y a plus d’un siècle, au cœur de la Première Guerre mondiale, le pape Benoît XV, chef de l’Église catholique romaine, fit commander et dédier une majestueuse statue de Marie, Reine de la Paix, tenant l’Enfant Jésus avec un rameau d’olivier, afin que les fidèles chrétiens soient encouragés à regarder son exemple de paix en priant pour que cesse l’horrible carnage. Quelques mois plus tard, la Première Guerre mondiale prit fin. Aujourd’hui, nous tournons encore notre regard vers Marie pour nous inspirer et nous encourager, tandis que nous prions pour la fin de la guerre et pour une nouvelle ère durable de paix, de prospérité et d’harmonie en Europe et à travers le monde.
En son honneur, et en ce jour si spécial pour nos concitoyens catholiques, nous nous souvenons des paroles sacrées qui ont apporté aide, consolation et soutien à des générations de croyants américains dans les temps d’épreuve :
Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.
