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Marie-Madeleine de retour au Saint-Pilon

Il aura fallu 4 ans à la Commune de Riboux et la Communauté d’Agglomération Sud Sainte-Baume pour démarrer ce projet artistique suite à la détérioration de l'œuvre précédente en 2020

Le lundi 22 juillet marque la fête de Marie-Madeleine, pénitente et disciple du Christ, rappelons qu’en 2020, la statue en plâtre de Marie-Madeleine dans la chapelle du Saintt-Pilon sur la commune de Riboux dans le Var se voyait détruite pour cause d’indécence de l’œuvre.  4 ans plus tard, à la demande de la Communauté d’agglomérations Sud Sainte-Baume et en partenariat avec les Dominicains du sanctuaire de la Sainte-Baume, Jean-Joseph Chevalier permet à Marie-Madeleine de revenir au St-Pilon avec la réalisation d’un triptyque sculptural inspiré des représentations classiques de la sainte, fêtée le 22 juillet.

Portrait de l’artiste varois et de son œuvre.Jean-Joseph Chevalier sème l’Évangile dans les cœurs

Artiste au service de l’Église, Jean-Joseph Chevalier sculpte la pierre et orne les murs d’églises, de fresques, à la gloire de Dieu et des saints pour nous les rendre proches. Installé à Brignoles dans le Var, il puise son inspiration en contemplant autant la nature que les œuvres des plus grands maîtres classiques pour chercher, en tout, la vérité des choses.

Héritier d’une grande tradition et utilisant uniquement des techniques de sculpture et peinture traditionnelles, sa filiation artistique l’a mené à explorer quatre arts complémentaires : le dessin, la peinture, la sculpture et la fresque a fresco (technique de peinture murale caractérisée par l’application sur enduit frais de pigments de couleur détrempés à l’eau).

Né à La Gaubretière en Vendée, Jean-Joseph Chevalier découvre sa vocation d’artiste à 18 ans après une neuvaine à la Vierge Marie. Petit dernier d’une lignée de maître élèves (David, François Edouard Pico, Gustave Moreau, Matisse, Hans Hoffmann, Paul Rhoads), il travaille désormais essentiellement sur commande pour des particuliers, abbayes, paroisses ou encore communes.

Marie-Madeleine, de retour au Saint-Pilon de la Sainte-Baume

Il aura fallu 4 ans à la Commune de Riboux et la Communauté d’Agglomération Sud Sainte-Baume pour démarrer ce projet artistique suite à la détérioration de l’œuvre précédente en 2020 à la chapelle du Saint-Pilon. Les auteurs de cet acte déploraient la posture “indécente” de l’œuvre.

C’est ainsi qu’une nouvel ensemble sculptural représentant l’élévation de Marie-Madeleine par les Anges viendra orner la chapelle du Saint-Pilon sur le Massif de la Sainte-Baume dans les prochaines semaines.

La signification spirituelle de l’oeuvre

Dans la lignée de la Madeleine pénitente du Louvre, le nouvel ensemble sculptural de la Sainte élevée par les anges se découpe en trois parties : le premier ange montre la sainte tournée vers son Seigneur, puis le deuxième nous invite à entrer dans cette contemplation par son regard et son geste.

Les théologiens du Moyen-âge ont fait de Marie-Madeleine la nouvelle Ève, la mère de l’humanité renouvelée par la résurrection du Christ. En elle se concrétisent toutes les postures d’une âme en quête de sens et de transcendance, mais qui reste plantée dans la glèbe de notre terre dont elle connaît tous les plaisirs et tous les pièges. Nouvelle Ève, non plus pécheresse, mais glorieuse, Marie-Madeleine révèle la parfaite humanité de Jésus au cœur même de sa divinité.

Réalisation technique

Réalisée avec la pierre de Tervoux, Jean-Joseph Chevalier s’est appuyé sur les représentations classiques de Marie-Madeleine particulièrement à la Renaissance.

Plusieurs contraintes ont dû être surmontées : tout d’abord dans la représentation. Marie-Madeleine nue et portant à la prière, n’ayant pour seul manteau que ses cheveux, pénitente repentie qui doit nous amener à demander et accepter le pardon et la miséricorde du Seigneur. Elle ne doit pas susciter un regard de convoitise mais de contemplation.

Le texte de Jean-Paul II à l’audience du 6 mai 1981 donne une piste de réflexion :

« Au cours des différentes périodes, à partir de l’Antiquité, et en particulier dans le grand âge d’or de la Grèce classique, il y a des œuvres d’art dont le thème est le corps humain dans sa nudité et dont la contemplation permet de nous concentrer, en un certain sens, sur la vérité entière de l’homme, la dignité et la beauté – celle également « suprasensuelle » – de sa masculinité et féminité.

Ces œuvres ont en elle-même, presque caché, un élément de sublimation, qui conduit le spectateur, à travers le corps, au mystère personnel de l’homme entier.

En contact avec ces œuvres, où nous ne nous sentons pas déterminés par leur contenu, à « regarder pour désirer » dont nous parle le Discours sur la Montagne, nous apprenons dans un certain sens cette signification sponsale du corps qui correspond à la « pureté du cœur » et qui la mesure.(….)« 

Ainsi l’artiste, en donnant un mouvement d’ascension à la sainte par un effet propre à son art invite le spectateur à tendre vers la source d’attention de la Sainte qui se situe au-delà du visible.

Ensuite, une autre contrainte fût le poids. En effet, les sculptures devant être transportées à dos d’homme sur un chemin escarpé, 30 kg était la masse maximale accordée. Pour cela, l’artiste a choisi le bas-relief d’une part et de séparer les trois personnages (deux anges et Marie-Madeleine) d’autre part.

Le relief est une sculpture dont les différentes formes représentées ont, en principe, moins des trois quarts du volume réel d’un corps ou d’un objet.

Ces formes adhèrent le plus souvent à un fond plat, concave ou convexe, sur lequel elles se détachent.

Selon la manière dont les figures ou les ornements représentés font saillie sur le fond auquel ils adhèrent, on distingue plusieurs sortes de reliefs, à savoir le relief gravé, le relief méplat, le bas-relief, le demi-relief, le haut relief et le relief pictural.

À propos de Jean-Joseph Chevalier

http://www.jeanjosephchevalier.fr

contact : 0673689062

Vidéo : cliquez ici sur l’image

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