L’archevêque Luc Ravel, en poste à Strasbourg, est confronté à une situation difficile. De plus en plus de catholiques alsaciens critiquent son management autoritaire et réclament sa démission, qu’il a pour l’instant refusée malgré un appel direct du Vatican.

Des fidèles ont manifesté silencieusement devant la cathédrale de Strasbourg lors de la dernière messe chrismale, brandissant des pancartes dénonçant l’autoritarisme de l’archevêque. Une pétition en ligne a également recueilli plus de 800 signatures demandant sa démission.

L’affaire a commencé avec une visite apostolique commandée par le Vatican sur les méthodes de management de Mgr Ravel, mais neuf mois plus tard, aucune annonce officielle n’a été faite.

Les reproches des fidèles concernent notamment l’autoritarisme de l’archevêque et son manque de fraternité humaine avec les prêtres et les fidèles.

Ses décisions , telles que le limogeage de son économe diocésain, ont également suscité des critiques.

La révélation du fait qu’il ait couvert un prêtre auteur d’agressions sexuelles sur mineur condamné en 1996, ajoutée à l’accusation selon laquelle il aurait couvert le comportement inapproprié d’un aumônier du collège épiscopal Saint-Etienne à Strasbourg, ont également terni son image.

Sa décision de renvoyer l’évêque auxiliaire Christian Kratz a également provoqué la colère des fidèles. Mgr Ravel a justifié sa décision en citant l’affaire des fichiers pédopornographiques détenus par un aumônier du collège. Cependant, Mgr Kratz a déclaré qu’il était victime d’un arbitraire et d’un règlement de comptes.

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