Le mystère autour de la disparition du petit Émile, disparu le 8 juillet 2023, prend un tournant significatif avec la confirmation de traces de sang retrouvées sur une jardinière près de la chapelle du Haut-Vernet. Après des mois d’enquête sans avancées majeures, cette nouvelle découverte ravive l’espoir de résoudre l’énigme qui entoure cette tragédie.Le 13 mars 2025, les enquêteurs, sur la base de courriers anonymes, ont saisi une jardinière d’environ un mètre de long, située près de la chapelle du hameau. Des traces présentes sur cet objet ont été envoyées à l’IRCGN pour analyse. Selon les premières conclusions, il s’avère que ces traces correspondent bien à du sang humain. « À ce stade, les analyses ont permis de confirmer la présence de sang », indique une source proche de l’enquête.
Cependant, des questions cruciales demeurent. L’origine de ce sang reste à déterminer : appartient-il au petit Émile ? Est-il d’origine animale ? Ou bien, comme le laissait supposer la découverte d’ADN extérieur à la famille sur des vêtements retrouvés en 2024, appartient-il à un tiers ? Ces interrogations ajoutent encore une dimension complexe à l’enquête.
Dans le cadre de cette investigation, les enquêteurs ont récemment recouru à la technique du Bluestar. Ce produit, composé de luminol et d’eau oxygénée, réagit avec le fer contenu dans le sang, provoquant une réaction de chimiluminescence qui produit une lueur bleue intense et persistante. Cette méthode a été utilisée au Haut-Vernet pour tenter de détecter une éventuelle présence de sang supplémentaire sur les lieux de la disparition. Ce procédé pourrait fournir des indices cruciaux pour l’enquête, en identifiant d’autres traces que les gendarmes n’auraient peut-être pas remarquées à l’œil nu.
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Ce rebondissement intervient après plusieurs mois d’investigations où peu de pistes concrètes avaient émergé. La disparition d’Émile, qui avait eu lieu alors qu’il arrivait chez ses grands-parents pour les vacances d’été, a plongé la famille et la communauté dans l’incertitude. D’autres découvertes, telles que les ossements retrouvés en mars 2024 à environ 1,7 km du hameau, n’ont pas permis d’éclaircir les circonstances du drame.
Le procureur Jean-Luc Blachon a également confirmé que des vérifications avaient eu lieu à Tours et en Seine-et-Marne suite à des informations anonymes, mais les résultats de ces démarches n’ont pas encore été communiqués.Le 8 février 2025, près de 19 mois après la disparition, les obsèques du petit Émile ont eu lieu à Saint-Maximin, dans le Var, offrant à la communauté l’occasion de rendre hommage à l’enfant. Mais le mystère reste entier sur la cause de sa mort et les circonstances exactes de sa disparition.
L’enquête se poursuit, nourrie par cette découverte de traces de sang. Les analyses complémentaires et les résultats de l’utilisation du Bluestar devraient fournir de nouvelles réponses, mais la famille et la communauté attendent toujours des éclaircissements sur ce drame.