A l’approche du 15 août, jour de la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, le patriarche latin de Jérusalem a lancé un nouvel appel à la prière. Le cardinal Pizzaballa invite chacun à prier la Vierge Marie pour implorer son intercession en faveur de la paix en Terre Sainte. “Je souhaite que les paroisses, les communautés religieuses contemplatives et apostoliques, ainsi que les quelques pèlerins présents parmi nous, s’unissent dans le désir commun de paix que nous confions à la Très Sainte Vierge“, a écrit Pierbattista Pizzaballa dans un message publié sur le site du patriarcat.
Malgré de longs mois de conflit, le cardinal italien souligne que “les souffrances et le désarroi” sont “toujours intacts” et alimentés par la haine et le ressentiment. Il s’inquiète aussi de voir que la colère est telle qu’il devient “de plus en plus” difficile de trouver des interlocuteurs prêts à discuter “de l’avenir et de relations pacifiques.”
Une prière faite de mots de réconciliation et de paix
Depuis les attaques terroristes meurtrières perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, les appels à la paix émanant de l’Eglise catholique sont nombreux. Mercredi dernier, à l’occasion de son audience générale hebdomadaire, le pape François a réitéré son “appel à toutes les parties impliquées pour qu’elles veillent à ce que le conflit ne s’étende pas et qu’elles cessent immédiatement le feu (…) sur Gaza où la situation humanitaire est extrêmement grave et insoutenable”, ajoutant “prier pour que la recherche sincère de la paix éteigne les conflits” au Moyen-Orient.
Le cardinal Pizzaballa en viste à Gaza, le 16 mai 2024 (Images Christian Media Center).
“Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour aider ceux qui souffrent le plus”, assure Pierbattista Pizzaballa. Face à la montée des discours de haine, il invite à une prière collective, “faite de mots de réconciliation et de paix”, pour contrer la spirale de violence et favoriser un dialogue constructif.
En mai dernier, le patriarche latin de Jérusalem avait effectué une visite à Gaza pour apporter son soutien à la communauté chrétienne éprouvée par les hostilités entre Israël et le Hamas. Les chrétiens de Gaza, qui étaient un peu plus de 1000 avant le début de la guerre, ne seraient plus aujourd’hui qu’entre 650 et 700, selon l’Aide à l’Église en détresse (AED).
Le 15 août prochain doit par ailleurs marquer la reprise des négociations pour une trêve et la libération des otages israéliens toujours détenus par le Hamas. Israël, sous la pression croissante de la communauté internationale, notamment des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar, a accepté de renouer le dialogue, offrant un espoir fragile dans un climat où le risque d’escalade ne faiblit pas.