La cathédrale Notre-Dame de Paris a subi un grave incendie le 15 avril 2019. Quatre ans plus tard, les travaux de rénovation vont bon train, et le monument est en train de retrouver son allure originelle. L’intérieur de la cathédrale a déjà été nettoyé et dépollué, et la lumière qui traverse les rosaces rebondit sur des murs d’une fraîcheur méconnaissable. Cependant, 800 tonnes d’échafaudages occupent encore l’intérieur, témoignant du chantier qui bat son plein. Plus de 500 personnes travaillent actuellement sur place, et leur nombre devrait augmenter dans les mois à venir.
Les responsables de l’Établissement public chargé de la restauration ont pris soin de fractionner les marchés publics, de manière à ce qu’une centaine d’entreprises apportent leur savoir-faire et leur technicité. Les restaurateurs ont dégagé les couches de peinture recouvrant les chapelles, faisant apparaître une polychromie oubliée de tous. Les visiteurs pourront ainsi admirer l’intérieur de la cathédrale qui, une fois restaurée, sera plus belle encore.
Des poutres d’une longueur de 20 mètres sont actuellement en train d’être posées pour créer une base gigantesque pesant 80 tonnes.
La flèche sera ensuite construite progressivement sur cette base et culminera à 96 mètres de hauteur à l’été 2023.
Lors de la visite présidentielle du vendredi, sous la pluie, une odeur de bois ancien émanait des grumes de chênes utilisées – ces arbres ayant une durée de vie de 240 ans. La présence d’une immense grue témoignait de la grandeur de l’entreprise de reconstruction.
La reconstruction de la charpente de la Nef de Notre-Dame de Paris doit respecter les exigences du Moyen Âge : elle doit être taillée à la main, à la hache.
Cette technique ancestrale était maîtrisée par quelques compagnons de la maison, qui s’emploient actuellement à former d’autres artisans à ce geste. Ainsi, Notre-Dame de Paris, symbole du patrimoine architectural français, est également un lieu de transmission de savoir-faire immatériels. Les vitraillistes, tailleurs de pierre et couvreurs sont également invités à recréer ces gestes traditionnels datant du XIIIe siècle, tout en utilisant des techniques modernes pour les études et la conception.
Cependant, il reste encore du chemin à parcourir avant que les portes de Notre-Dame de Paris ne s’ouvrent à nouveau aux visiteurs. La charpente de la Nef, qui date du XIIIe siècle et qui a été surnommée la forêt, est en cours de reconstruction dans les ateliers Perrault, près du Mans. Les artisans doivent suivre des méthodes traditionnelles pour sa construction, comme à l’époque médiévale. La rénovation de la cathédrale Notre-Dame de Paris est un travail de longue haleine, mais grâce à l’engagement de tous ceux qui y travaillent, elle retrouvera bientôt sa splendeur d’antan.
