Le débat autour des vitraux contemporains à Notre-Dame de Paris ne faiblit pas. Alors que la Commission nationale du patrimoine a unanimement rejeté la création de vitraux contemporains pour la cathédrale, le ministère de la Culture continue sa consultation.
Dans un communiqué publié le 4 septembre dernier, la rue de Valois a dévoilé la liste des huit finalistes qui devront soumettre leur projet définitif d’ici le 4 novembre. Le lauréat, choisi par l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, et Emmanuel Macron, pourrait être annoncé lors de la réouverture de la cathédrale le 8 décembre prochain, ou un petit peu avant.
« Employer l’arme judiciaire »
L’association Sites et Monuments a rapidement réagi, indiquant qu’elle se préparait à contester en justice la demande d’autorisation de travaux qui devra être soumise au préfet de région pour ce projet. « Les vitraux en grisaille de Viollet-le-Duc sont classés aux Monuments historiques et ne peuvent donc être retirés pour faire place à des œuvres contemporaines », réaffirme Julien Lacaze, président de Sites et Monuments dans le journal La Croix.
Une position soutenue par La Tribune de l’Art. « Devant cette volonté que rien ne semble pouvoir arrêter, il faut désormais passer à l’étape supérieure et employer, dès que cela sera possible, l’arme judiciaire ».
La bataille judiciaire qui se dessine repose sur l’avis négatif exprimé à l’unanimité par la Commission nationale du patrimoine le 11 juillet dernier. Annoncé pour décembre 2023, le projet de création de vitraux contemporains à Notre-Dame, visant à remplacer les vitraux de six chapelles sur sept du bas-côté sud, a immédiatement suscité l’opposition de nombreux historiens et experts du patrimoine. Une pétition lancée par le site latribunedelart a déjà recueilli 174 600 signatures contre ce projet.