Quatre ans après l’incendie dévastateur qui a touché Notre-Dame de Paris, la beauté de la cathédrale recommence à rayonner grâce au savoir-faire exceptionnel de ses artisans. La reconstruction de la charpente, qui se fait dans le respect des techniques des bâtisseurs du XIIIe siècle, est un travail minutieux qui attire des artisans du monde entier.

Le chemin du XIIIe siècle commence dans une vingtaine de forêts, où les charpentiers ont sélectionné eux-mêmes 1000 chênes pour rendre à Notre-Dame de Paris sa charpente. Le travail du bois vert, encore tendre comme au Moyen Âge, est une étape cruciale dans la reconstruction. Les charpentiers travaillent avec des outils traditionnels tels que la doloire, qui permet d’affiner l’équarrissage, ou encore les hachettes, les ébauchoirs, les erminettes et les bisaiguës pour le taillage.

La charpente sera reconstruite à l’identique, avec la même technique que les bâtisseurs du XIIIe siècle. Cet art, ce patrimoine qui a failli disparaître, a été sauvé grâce à l’association Charpentiers sans Frontières. Le chantier de Notre-Dame de Paris est l’occasion de prolonger cette histoire et de lui donner un nouvel élan.

1500 pièces de bois, pour un total de 450 tonnes, sont nécessaires pour la reconstruction de la charpente. Des prototypes d’assemblage à l’échelle 1 ont été taillés à la main pour comprendre comment les charpentiers du Moyen Âge procédaient. Une maquette au dixième a également été réalisée pour reproduire la charpente au plus juste.

La reconstruction de la charpente de Notre-Dame de Paris est un travail de longue haleine qui nécessite une coordination parfaite entre les architectes et les entreprises impliquées. Mais bientôt, les pièces de bois prendront le chemin de Paris pour se poser au-dessus des voûtes de la cathédrale. Et pour la première fois depuis très longtemps, les bruits des haches résonneront à nouveau à Notre-Dame, témoignant du savoir-faire exceptionnel des artisans qui travaillent à la reconstruction de ce joyau architectural.