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Pape François : La Révolution , le livre…

Un article du Figaro met en lumière le livre de Jean-Marie Guénois, intitulé “Pape François : La Révolution”, l’ouvrage offre un regard en profondeur sur le règne de ce pape jésuite qui a marqué l’histoire du Vatican.JM Guénois explore divers aspects du pontificat de François, révélant comment il a bousculé le Saint-Siège de manière inédite.

Le livre du journaliste du Figaro évoque les dix années de règne au Vatican presque sans partage. L’une des premières révolutions introduites par le pape François a été de “renverser la table” en politique et dans les affaires au Vatican.

Contrairement à la posture traditionnelle du Pape, il s’est voulu proche du peuple, adoptant des gestes symboliques tels que l’abandon de l’appartement pontifical, le changement de limousines pour des Fiat 500 plus modestes, et le tutoiement dans son langage. Cette approche pastorale et humble a été accueillie favorablement, bien que certaines langues l’aient critiqué en privé.

Le choix de son nom de pape, François, en référence à saint François d’Assise, symbolise son désir d’être un chef d’Église simplifié, accessible, et proche du peuple. Certains ont vu dans cette démarche une désacralisation de la papauté, tandis que d’autres ont salué son engagement évangélique.

Il est interdit d’interdire…

Le pape François a cherché à créer une Église pour tous, en mettant l’accent sur la pastorale plutôt que sur les dogmes . Cette démarche, bien que non nouvelle dans l’Église, a été pratiquée au plus haut niveau, remettant en question la prééminence des dogmes et suscitant des interrogations sur leur importance….

Les” petits” perçus comme “petits” essentiellement dans leur identité sociale sont au cœur d’un dogme où les “riches ” sont eux aussi uniquement perçus selon leur statut au sein de la société.

Les ” pauvres de cœur ” également en quantité non négligeables chez les gens aisés ne sont pas évoqués ou si peu..

L’on a parfois l’impression que l’ancestrale lutte des classes est au cœur de la doctrine…

Mais La tradition c’est moi !

Notons que Le Pape François est connu pour ses positions progressistes et ses appels à des réformes au sein de l’Église catholique, ce qui a mis en contraste sa vision avec celle des catholiques traditionalistes.

Le Pape François a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation face à ce qu’il perçoit comme “une rigidité excessive”…

Il a critiqué la tendance à se “concentrer exclusivement sur les règles et les doctrines” et a défendu sa vision d’une Église plus “inclusive”.

Ajoutons cependant qu’avec Traditionis Custodes le pape François a voulu contrôler plus strictement les messes préconciliaires,pointant et restreignant considérablement les possibilités de la messe traditionnelle.

Ce motus proprio a été véritablement perçu comme une sanction et une tentative de mise à l’écart de nos frères chrétiens attachés à la tradition…

Disons que l’inclusion a ses limites, et passablement à géométrie variable.

Le souverain Pontife s’érige lui-même en gardien d’une tradition qu’il souhaite absolument faire évoluer , la question est que devient une tradition qui évolue comme une mode du moment …?

Le livre de JM Guénois évoque également que le pape François a introduit une révolution morale, en abordant les questions de sexualité, de famille, d’immigration, et de pauvreté. Il a encouragé les catholiques à s’engager dans ces débats éthiques tout en les rappelant constamment à leur responsabilité sociale.

Sous le pontificat de François, une autre révolution a été observée, celle de son sens de l’action et de tout maitriser . Il a pris en main la réforme des finances du Vatican, la lutte contre la pédophilie, et la réforme du statut des divorcés-remariés avec détermination.

Pour ce qui est de l’écologie, le Souverain Pontife a parfois donné l’impression de l’ériger en nouvelle doctrine de l’Eglise , son amour de la nature et son désir de respecter la Création semble parfois l’emporter sur sa volonté d’adorer le Créateur…

Enfin, le pape François a réformé l’exercice du pouvoir papal en limitant son propre pouvoir tout en renforçant le pouvoir décisionnel des conférences des évêques et du “synode des évêques”. Perçu comme un “démocrate passablement autoritaire”, cette approche a eu un impact majeur sur la manière dont le Vatican est dirigé.

Le prochain pontificat devra faire face à l’héritage de François et décider comment poursuivre ou modifier cette trajectoire révolutionnaire.

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