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Pas bon pour l’image de Marseille, pas bon pour l’image du diocèse, pas bon pour l’image de Monseigneur Aveline

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« La Bonne Mère, c’est l’arbre qui cache la forêt. Les comptes du diocèse sont catastrophiques. On brade les églises de quartier et on dépense une fortune dans ce genre de manifestation"

Le spectacle « son et lumière » destiné à marquer la fin des travaux de Notre-Dame de la Garde avait été annoncé comme un moment populaire, visible de loin, depuis le Vieux-Port ou les jardins du Pharo. Dimanche, pourtant, une foule immense est repartie déçue. Pas ou très peu d’images, pas de son retransmis, une partie de la ville plongée dans la frustration. La pluie de commentaires a été immédiate et cinglante. Sur les réseaux, où se croisent colère, ironie et tristesse, beaucoup parlent d’un « bide monumental ».La soirée avait été pensée comme une grande célébration pour la Bonne Mère. L’accès au sanctuaire, strictement interdit au public, a contraint les Marseillais à rejoindre les points de rassemblement recommandés. Au Vieux-Port, certains sont arrivés dès l’après-midi, prêts à patienter. « Je suis venu à 14 h 45 pour être au plus près de la lumière, nous étions prêts à attendre trois heures, raconte un internaute. L’accès aux escaliers de la basilique nous a été refusé et nous avons été orientés vers le Vieux-Port. »

Les réactions sont nombreuses. Beaucoup estiment que le spectacle a été conçu que pour la télévision .D’autres confirment : « Parce qu’ils ont principalement fait le show pour la télé, mais pas pour les spectateurs sur place. » Sur BFM Marseille Provence, les images aériennes étaient nettes et cadrées , en revanche sur le port les familles n’ont presque rien vu. Certains sont partis avant la fin en huant.D’autres ont pris la chose avec distance. « En même temps, on parle d’une basilique dédiée à la Vierge Marie, pas de Disneyland. La lumière est à l’intérieur », écrit un homme. On lui répond aussitôt : « À tous ceux qui disent à raison que la lumière est à l’intérieur, que ce n’est pas Disneyland, complètement d’accord. Sauf que ce n’est pas ainsi que les choses ont été présentées. Un son et lumière, avec comme point de rassemblement le parvis de l’hôtel de ville ou le Pharo…dingue»

La déception dépasse le spectacle lui-même. Pour une internaute, l’événement révèle une fragilité plus profonde:

« La Bonne Mère, c’est l’arbre qui cache la forêt. Les comptes du diocèse sont catastrophiques. On brade les églises de quartier et on dépense une fortune dans ce genre de manifestation. » Le contraste entre les difficultés du diocèse et ce projet très coûteux nourrit l’amertume.

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Les commentaires continuent à défiler, parfois virulents, parfois tristes, souvent désabusés. « Très décevant même à la TV, je me suis demandé s’il y avait un problème avec les illuminations, si les drones étaient présents. Trop nul ». Un autre réagit plus brutalement : « Cela prouve que Marseille est devenue la risée de la France. » Pour certains, il manquait tout simplement un dimensionnement à la hauteur : « Trois pauvres lumières, aucun son, trois pétards ! »

Dans la ville, où l’on espérait une fête populaire autour de la Bonne Mère, beaucoup ressentent un sentiment d’occasion manquée. Ceux qui étaient sur place se demandent comment un tel événement a pu générer autant de frustrations. Et pourquoi, malgré l’enthousiasme affiché en amont, le public s’est retrouvé si loin, parfois à plusieurs centaines de mètres, privé de l’essentiel.Le contraste entre la promesse et la réalité a nourri l’exaspération. Un soir qui devait être un moment de joie et de ferveur a laissé le goût amer d’une célébration manquée. Beaucoup étaient venus avec l’envie de rendre hommage à la basilique rénovée. Ils sont repartis avec le sentiment d’avoir été tenus à l’écart. Une soirée imaginée pour élever la ville s’est transformée en déception largement partagée.

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