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Pourquoi ce prêtre n’aurait-il pas droit à un avocat ?

Père Michał Olszewski
Père Michał Olszewski
Le procureur de la République cherche à priver le père Olszewski de sa défense en exerçant des pressions sur son avocat

Après sa libération sous caution, le père Michał Olszewski fait face à une nouvelle attaque des médias mainstream. Son avocat, Krzysztof Wąsowski, s’efforce de démanteler les accusations portées par Gazeta Wyborcza. Cependant, le procureur de la République tente de priver le prêtre de son avocat défenseur en utilisant des subterfuges juridiques.

Depuis son arrestation et sa détention sans procès pendant sept longs mois, le média italien Nuova Bussola a sensibilisé l’opinion publique en Italie sur le cas honteux de persécution politique dans la Pologne de Tusk. Le 25 octobre, le père Michał a été enfin libéré après le paiement d’une caution significative exigée par le juge. À sa sortie, il a exprimé sa gratitude envers ceux qui ont suivi son combat, prié pour lui et œuvré pour sa libération : « Merci pour chaque prière, pour chaque Notre Père et Ave Maria ! Pour chaque message ou lettre envoyée au centre de détention. Merci de cœur. Chaque jour, j’ai senti la force de votre présence spirituelle. »

Le père Olszewski a remercié sa famille, ses confrères et les membres de la Fondation Profeto, tout en soulignant l’importance des médias qui ont traité son cas avec honnêteté, à l’opposé de ceux qui ont orchestré une chasse aux sorcières contre lui.

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Il est crucial de rappeler que le cas du père Olszewski est lié à la construction du centre « Arcipelago – Iles libres de violence », qui vise à aider les personnes économiquement défavorisées, socialement exclues et victimes de violence. Ce centre est principalement financé par le Fonds Justice géré par le ministère de la Justice. L’accusation principale contre le père Olszewski est que la Fondation Profeto a participé à un concours pour obtenir un financement du ministère, alors qu’elle aurait manqué d’« expérience » dans ce domaine, une accusation d’autant plus absurde que ce projet est le premier de son genre en Pologne.

Au cours des quatre dernières années, le père Olszewski a été la cible d’attaques médiatiques incessantes. Avant son arrestation, une campagne politique était déjà en cours contre lui et son projet. Ce lynchage médiatique a porté des accusations sans procès, et après sa libération, Gazeta Wyborcza a publié un article mensonger, l’accusant d’avoir utilisé des fonds publics pour des dépenses privées : « Des millions ont été dépensés en équipements pour la production télévisuelle et pour des chaussettes », affirmait le journal.

En réponse, l’avocat Wąsowski a précisé : « Aucun argent du compte de la Fondation Profeto n’est allé aux dépenses privées de père Michał Olszewski. Les paiements par carte de crédit “dans les magasins, restaurants, hôtels et pour les billets” n’étaient pas liés au compte bancaire de la Fondation. »

Actuellement, un nouveau développement préoccupant a eu lieu : le procureur de la République cherche à priver le père Olszewski de sa défense en exerçant des pressions sur son avocat. Piotr Woźniak, l’un des procureurs, a adressé une lettre à Wąsowski, rappelant une décision de la Cour de Varsovie qui interdit au père Olszewski de contacter d’autres « témoins ». Le procureur a même déclaré que l’avocat Wąsowski est lui-même un témoin dans cette affaire. En réponse, l’avocat a souligné : « Les avocats défenseurs (…) ne peuvent être interrogés comme témoins. Aucun avocat défenseur dans un cas donné ne peut être témoin. »

Wąsowski a également souligné que la Procure ne l’avait pas interrogé comme témoin avant l’arrestation du père Olszewski, ce qui renforce ses doutes quant à l’intention du procureur de l’exclure de son rôle en tant qu’avocat défenseur.

L’avocat a qualifié la lettre du procureur d’« ingérence sans précédent, non autorisée et injustifiée, une ingérence excessive dans l’exercice du droit constitutionnel à la défense ». Il a décidé de porter cette situation à l’attention de la Cour d’appel de Varsovie et d’autres instances concernées.

Dans la Pologne du Premier ministre Donald Tusk, les actions du procureur de la République qui s’attaquent à la défense d’un prévenu constituent une violation manifeste de ses droits humains, reflétant une tentative évidente de le priver de son droit à la défense. Le cas du père Michał Olszewski est un indicateur clé pour déterminer si la Pologne reste une démocratie ou si elle glisse vers des formes d’autoritarisme inquiétantes.

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