Le spectacle “Les Portes des Ténèbres” de la compagnie La Machine, prévu du 25 au 27 octobre prochain , suscite des inquiétudes au sein de l’archevêché de Toulouse. Monseigneur Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, a exprimé des préoccupations concernant les géants d’acier et de bois présentés dans la production, qu’il perçoit comme des “menaces ténébreuses” et des symboles de “désespérance”.
Dans une déclaration récente, l’archevêque a souligné que les représentations artistiques peuvent avoir un impact profond sur la communauté catholique , certains visuels véhiculant des messages négatifs. “Les géants de ce spectacle, avec leur apparence imposante et sombre, peuvent être perçus comme des incarnations de la peur et du désespoir,” a-t-il déclaré. Monseigneur de Kerimel a également précisé que l’Église encourage des expressions artistiques inspirant l’espoir et la lumière. Il a annoncé son intention de “poser un acte spirituel qui protège notre ville de Toulouse et notre diocèse” en procédant à la consécration de la ville et du diocèse le 16 octobre à l’église du Sacré-Cœur.
François Delarozière, directeur artistique de La Machine, a répondu aux préoccupations de l’archevêché en précisant que le spectacle raconte une histoire d’amour, de mort, de vie et d’au-delà, en s’appuyant sur de grands mythes. “Notre intention n’est pas de semer la peur, mais de raconter des histoires universelles qui touchent le cœur des gens,” a-t-il affirmé. Delarozière a souligné que les spectacles de La Machine sont conçus pour être des expériences immersives et émotionnelles, incitant le public à réfléchir sur des thèmes profonds.
À l’approche de la date du spectacle, la tension entre expression artistique et sensibilité religieuse soulève des questions fondamentales. Il est légitime de s’interroger sur les véritables intentions derrière cette mise en scène.
S’agit-il d’une simple expression artistique sans arrière-pensée, ou ne sommes-nous pas plutôt témoins d’un culte insidieux du malin ?
On habitue lentement et insidieusement les gens à considérer comme légitime, normal et agréable le loisir qui les amène à contempler le mal, les ténèbres et toutes les valeurs du mauvais, au lieu de les inciter naturellement à tendre vers le bien. Cette préférence pour les ombres plutôt que pour la lumière est révélatrice d’une déviation morale et idéologique. On profite de l’innocence des personnes qui ne voient dans ces spectacles qu’un simple divertissement et une prouesse technique ignorant ainsi les dangers sous-jacents qui menacent leur perception du bon et du mauvais, du vrai et du faux.
Il devient impératif de veiller à ne pas succomber à cette dérive, mais plutôt de promouvoir une culture qui élève l’esprit vers des valeurs authentiquement bonnes et positives. Ces questions deviennent d’une importance cruciale pour notre société.