L’annonce de la fin des travaux de ravalement de l’église de la Madeleine est en soi une très bonne nouvelle, cela faisait plus de 20 ans que l’édifice était entouré de filets protecteurs. Néanmoins après la messe spectacle de l’enterrement de Johnny Hallyday on peut craindre à nouveau que l’église se transforme en un « parc d’attraction de prière olympique » à l’occasion des JO 2024.
La programmation prévoit notamment des concerts de « pop chrétienne et de reggae », une piste d’athlétisme sera même installée sur le coté droit de l’église.
Tout laisse prévoir un « cirque priant » qui laissera loin derrière la nature sacrée des lieux. La maison de prière deviendra t-elle la maison des faux-semblants ?
Lorsque l’on prend connaissance des coulisses financières très controversées de l’organisation des Jeux olympiques, il est déconcertant de voir le religieux associé à un tel événement qui célèbre l’unique gloire des hommes. De plus, pour beaucoup c’est uniquement la perspective de bénéfices financiers records qui motive la participation à la » beauté du sport »…
Nombre de sociétés partenaires sont porteuses de projets wokistes…dont Coca-Cola qui en tant que fournisseur officiel pendant la double quinzaine olympique et paralympique, prévoit que près de 20 millions de boissons fraîches seront consommées sur les différents sites : Business is Business but not faith ( Les affaires sont les affaires mais ce n’est pas la foi).
Aurons-nous dans l’église de la madeleine et les autres » églises olympiques » l’entrée de Coca-Cola auprès des fidèles..?
« Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » Saint Jean 2,13-22.
C’est bien de cela dont on peut avoir peur..Les Holy Games sensés être un projet missionnaire autour des prochains Jeux olympiques et paralympiques de Paris, font craindre que l’on assiste un moment bruyant de surexcitation et d’unique émotion télégénique au détriment de l’intériorité et du silence nécessaires à la rencontre avec Dieu.
C’est Monseigneur Patrick Chauvet, ex-recteur de Notre Dame de Paris, connu et reconnu pour son sens des affaires et ses relations au plus haut niveau, qui doit se féliciter d’être à nouveau le nouvel homme fort d’une église stratégique bientôt centre de toutes les attentions…
Il est regrettable de constater que l’Église se prête à cette mascarade marketing officiellement pour un projet missionnaire, officieusement dans une des tentatives désespérées de faire naitre un regain de foi, notamment auprès des jeunes.
L’émotion passée qu’en restera t-il ? le Sacré et les affaires font-ils bon ménage ?
Nous attendons avec impatience les futurs chiffres du nombre d’ordinations pour observer si un de ces divers » éparpillements stratégiques » de l’Eglise de France provoquera un regain de spiritualité chez les jeunes et une augmentation du nombre d’ordinations.
