Ce mercredi 4 décembre 2024, le Pape François a rencontré le Premier ministre hongrois Viktor Orbán pour discuter des défis actuels en Ukraine et de la situation humanitaire qui découle du conflit. La rencontre a également permis d’évoquer des questions européennes, notamment la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, et la nécessité de défendre la famille et les jeunes générations, des valeurs chères au gouvernement hongrois.
Lors de cette rencontre, le Pape François a réaffirmé l’importance d’un cessez-le-feu en Ukraine, soulignant que « la souffrance humaine est insupportable » et qu’il est nécessaire de tout mettre en œuvre pour « mettre fin à cette tragédie et rétablir la paix ». Le Pape a évoqué son inquiétude quant à la situation des réfugiés et des personnes déplacées par la guerre, soulignant que l’Église catholique continuera à œuvrer pour apporter aide et soutien à ceux qui souffrent des conséquences du conflit.
Viktor Orbán, quant à lui, a réaffirmé la position de son gouvernement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, tout en expliquant que « la Hongrie refuse de participer directement à l’escalade militaire » et qu’elle continue à plaider pour une solution diplomatique. Viktor Orbán a également exprimé son inquiétude quant à l’approvisionnement en armes de l’Ukraine, soulignant qu’il est important de « préserver l’intégrité des nations » et de trouver un terrain d’entente pour parvenir à une paix durable. « La Hongrie est prête à jouer un rôle de médiateur, mais la voie vers la paix passe par des négociations directes », a-t-il ajouté.
Les deux hommes ont également discuté de la situation des réfugiés ukrainiens en Hongrie. En 2023, lors de sa visite en Hongrie, le Pape François avait rencontré environ 35 000 réfugiés ukrainiens. Il a souligné que la solidarité européenne devait se traduire par une plus grande aide humanitaire et un soutien aux pays frontaliers, comme la Hongrie. Orbán a remercié le Pape pour son soutien et a réaffirmé la volonté de son pays d’accueillir les réfugiés, tout en rappelant que « la Hongrie est un point de passage essentiel pour les personnes fuyant la guerre, mais il est aussi crucial que l’Union européenne fournisse plus de soutien aux pays qui portent le poids de cette crise. »
En outre, le Pape et le Premier ministre hongrois ont abordé la question des valeurs familiales, un sujet qui est au cœur de la politique de Viktor Orbán. Le Pape a insisté sur la nécessité de « protéger la famille et les jeunes générations » face aux défis contemporains, soulignant que la famille est « le fondement de la société » et qu’elle doit être protégée des forces qui cherchent à la détruire. Le premier ministre hongrois a répondu en affirmant que la Hongrie continuera de défendre des politiques familiales solides, « en soutenant les familles hongroises à travers des politiques fiscales et sociales qui leur permettent de prospérer dans une société respectueuse de nos traditions chrétiennes. »
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Enfin, la rencontre a abordé la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, un moment clé pour la Hongrie en tant que leader européen. Les deux hommes ont convenu qu’il est essentiel de renforcer la coopération européenne, tout en respectant les principes fondamentaux de l’identité chrétienne de l’Europe. Victor Orbán a précisé que la Hongrie cherchait à jouer un rôle constructif au sein de l’UE, en favorisant « l’unité et la solidarité tout en respectant les spécificités culturelles et spirituelles de chaque nation ».
Cette rencontre entre le Pape François et Viktor Orbán a montré l’importance du dialogue dans la recherche de solutions aux défis contemporains, qu’il s’agisse du conflit en Ukraine, de la situation des réfugiés ou de la défense des valeurs chrétiennes en Europe. Malgré les divergences sur certains aspects politiques, le Pape et Victor Orbán ont tous deux souligné l’importance de la paix, de la solidarité et du respect des valeurs familiales et chrétiennes dans l’Union européenne.
