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Rachida Dati à Dijon : « Restaurer nos cathédrales, c’est restaurer notre histoire, nos racines communes… »

La ministre durant son discours - capture X
La ministre durant son discours - capture X
Rachida Dati a célébré la restauration de la rotonde et annoncé un projet d’envergure pour la flèche de l’édifice.

Ce jeudi 9 janvier, lors de sa visite à la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, Rachida Dati, ministre de la Culture, a annoncé le lancement d’un vaste chantier pour restaurer la flèche néogothique de l’édifice. Construite en 1886, cette charpente impressionnante, culminant à 93 mètres, est décrite par la ministre comme « la plus haute charpente en bois de France après Notre-Dame de Paris ».

Affichant des signes inquiétants de fragilité, elle nécessitera une dépose complète en 2026. Estimé à 22 millions d’euros, ce projet mobilisera des savoir-faire rares. Les premiers crédits, à hauteur de 4,2 millions d’euros, ont déjà été débloqués, témoignant, selon la ministre, de « l’engagement durable de l’État en faveur de nos cathédrales ».

La cathédrale Saint-Bénigne, joyau du gothique bourguignon, fut construite entre le XIIIe et le XIVe siècle sur les vestiges d’une ancienne abbaye romane fondée en 1003 par Guillaume de Volpiano. À l’époque, elle abritait une rotonde monumentale à trois niveaux, inspirée du Panthéon romain, qui faisait de l’édifice l’un des plus grandioses de la chrétienté occidentale.

Si les niveaux supérieurs de la rotonde furent détruits à la Révolution, le niveau inférieur a été redécouvert et restauré au XIXe siècle. La récente rénovation de cette structure millénaire, entièrement financée par l’État pour un montant de 7,9 millions d’euros, a permis de la rendre accessible au public et d’accueillir plus de 10 000 visiteurs depuis sa réouverture.

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La ministre a ainsi déclaré :

« L’effort de l’Etat pour la cathédrale de Dijon ne va pas s’arrêter là, car un autre chantier d’envergure nous attend.Et « envergure », c’est bien le mot, puisqu’il concerne rien moins que la flèche de la cathédrale !« Lors de son discours, Rachida Dati a également salué cette restauration, qu’elle a qualifiée de « témoignage unique de l’art roman français ». Elle a insisté sur le rôle des cathédrales comme vecteurs de rayonnement culturel et identitaire, affirmant : « Restaurer nos cathédrales, c’est restaurer notre histoire, nos racines communes, mais c’est aussi travailler pour notre avenir. ». La ministre de la culture de conclure : »En redonnant vie à ces monuments, nous perpétuons un héritage qui n’a pas fini de nous enrichir mutuellement« 

Rotonde de la cathédrale de Dijon – DR

Ces efforts s’inscrivent dans le cadre du Plan cathédrales, un programme ambitieux qui consacre chaque année 12 millions d’euros à la sécurisation des 87 cathédrales appartenant à l’État et plus de 50 millions d’euros à leur restauration. En Bourgogne-Franche-Comté, des projets tels que la restauration du portail de la cathédrale de Sens ou le futur écrin pour le trésor de la cathédrale de Besançon illustrent cet engagement.

Avec sa crypte millénaire, sa rotonde restaurée et sa flèche iconique, la cathédrale Saint-Bénigne demeure un symbole de l’histoire bourguignonne et de la foi chrétienne. Les travaux en cours renforcent l’ambition de préserver ce patrimoine unique, tout en contribuant à l’attractivité culturelle et touristique de Dijon.

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