Alors que la France voit progressivement disparaître son patrimoine religieux, France Catholique a publié cette semaine un dossier particulièrement fouillé sur l’avenir des églises, en écho à la pétition lancée par Tribune Chrétienne.
Rappelons que face à la désaffection croissante des églises, de nombreux élus locaux envisagent de réaffecter les édifices à des fins culturelles et commerciales ou de procéder à leur vente comme de vulgaires appartements. Notons également que dans les églises encore affectées au culte certains maires harcèlent littéralement les prêtres afin d’imposer tout et n’importe quoi en faisant abstraction de la Présence Réelle.
Une démarche que l’abbé Renaud Bertrand, responsable de la commission d’art sacré du diocèse de Luçon, juge inacceptable et profondément irrespectueuse du caractère sacré des églises: « Rien de profane ne peut trouver place dans une église sacrée. L’église est le lieu de rencontre entre Dieu et son peuple. Ce qui pourrait être compatible doit découler de la vie évangélique et rapporter l’homme à Dieu. Par exemple, une exposition d’art sacré peut avoir sa place dans une église, à l’inverse d’une exposition profane. » a t-il déclaré dans France Catholique.
L’abbé Bertrand rappelle la mission première de l’église, qui ne peut en aucun cas être réduite à un simple lieu d’exposition ou à un espace polyvalent :« Une église ne peut pas être utilisée pour autre chose que ce pour quoi elle a été bâtie, c’est-à-dire un usage sacré. Il est même choquant de voir que des églises sont détournées pour des usages totalement profanes. »
Pour l’abbé Bertrand, la question est fondamentale :
« Comment ne pas ouvrir la boîte de Pandore ? Ce n’est pas aux élus de décider ce qui est acceptable ou non dans une église. La réflexion doit rester spirituelle : est-ce compatible avec la foi chrétienne ? »
L’abbé s’insurge contre cette tendance à profaner le sacré sous prétexte de rentabiliser des bâtiments ou de préserver l’architecture. « Une église, ce n’est pas un musée. C’est un lieu de culte, d’élévation, de prière, et de mémoire chrétienne. ». Le dossier de France Catholique souligne que 2 500 à 5 000 églises pourraient disparaître d’ici 2030, un chiffre effrayant qui suscite l’indignation des défenseurs du patrimoine religieux et des chrétiens de France.
Pourtant, la jurisprudence du Conseil d’État est claire : les églises, lorsqu’elles sont désacralisées, peuvent être transformées, mais cela ne doit en aucun cas altérer leur caractère spirituel et sacré.
De son coté, Gérard Leclerc rappelle que « L’église, bâtiment-sanctuaire, n’existe que comme centre et cœur d’une paroisse. C’est elle, en effet, qui rassemble le peuple de Dieu, pour la part territoriale qui lui revient. ». La disparition des églises ne représente donc pas seulement une perte patrimoniale, mais aussi une déstructuration du tissu social et religieux. Sans ces lieux de rassemblement, la communauté chrétienne perd son ancrage et sa vitalité.
Enfin l’abbé Bertrand appelle également les catholiques à une mobilisation collective pour défendre nos clochers et préserver le patrimoine chrétien face aux pressions financières et à la laïcisation galopante : « Nous devons défendre nos églises comme des lieux de foi et de mémoire. C’est un enjeu spirituel et culturel pour toute la France chrétienne », conclut l’abbé.
La pétition de Tribune Chrétienne s’inscrit pleinement dans cette démarche, en plaidant pour la sauvegarde du Sacré et la préservation de la mémoire chrétienne de la France. La question reste ouverte : la France saura-t-elle préserver ses églises, héritage précieux d’une foi qui a façonné notre histoire et notre culture ? Alors que le danger de profanation est quotidien il appartient aux chrétiens de France de se mobiliser pour que ces sanctuaires demeurent des lieux de prière, de recueillement et de transmission de la foi.
Signer la pétition Tribune Chretienne pour le respect du caractère sacré de églises de France ici ou en scannant le QR CODE .
