Évêque de Belley (+ 1178)
Anthelme naquit au château de Chignin en Savoie, près de Chambéry, et préféra la solitude de la prière avec le Christ à la vie mondaine des grands seigneurs. Il devint moine d’abord à Portes, puis rejoignit la Grande Chartreuse. Après qu’une avalanche eut détruit la Grande Chartreuse, il la reconstruisit et en devint le septième prieur. Il fut également le fondateur des premières chartreuses pour les femmes désireuses de mener une vie érémitique. Par souci de paix, il donna sa démission de prieur après avoir dû punir deux moines qui le méritaient, malgré un soutien initial du pape Alexandre III en faveur des moines.
Cependant, la décision du pape fut par la suite révisée et Anthelme fut nommé évêque de Belley, une nomination qui contraria sa modestie. En tant qu’évêque, il se retrouva également en désaccord avec l’empereur Frédéric Barberousse pour avoir refusé de reconnaître Victor IV, un antipape soutenu par l’empereur. Malgré cela, Anthelme réussit à réconcilier avec l’empereur et lui-même ainsi que ses successeurs furent élevés à la dignité de prince du Saint Empire romain germanique.
Il tenta sans succès de servir de médiateur entre saint Thomas Beckett et le roi Henri II d’Angleterre, marquant ainsi une vie consacrée à la prière, au service de l’Église et à la recherche de la paix malgré les défis et les oppositions rencontrés.
Source Nominis