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Saint Germain de Paris

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Évêque austère et proche des petits, Germain n’abandonne rien de son ascèse monastique. Il multiplie les œuvres de miséricorde, allant jusqu’à libérer prisonniers et esclaves

Évêque (+ 576)

Il fut l’un des visages lumineux de l’Église mérovingienne, un évêque selon le cœur du Christ, alliant la rigueur monastique à une charité sans mesure. Saint Germain de Paris († 576), dont la mémoire est célébrée le 28 mai, reste une figure tutélaire de la capitale française, tant par ses œuvres que par sa sainteté rayonnante.

Né près d’Autun au début du VIe siècle, Germain doit la vie à un échec providentiel : sa mère, ne désirant pas d’enfant, tenta de l’avorter , en vain. Ce début tragique deviendra le prélude d’une vie toute donnée à Dieu. Formé à Avallon, il devient moine pendant quinze ans, avant d’être ordonné prêtre par l’évêque d’Autun, Agrippin, inquiet du paganisme encore vivace chez les Francs.Très vite, Germain attire l’attention par sa ferveur et son zèle apostolique. Abbé de Saint-Symphorien d’Autun, il choque certains moines en donnant leur pain aux pauvres , fidélité exigeante à l’Évangile que peu comprennent. Mais la Providence veille : Childebert, roi de Paris et fils de Clovis et sainte Clotilde, reconnaît en lui un saint homme et le fait nommer évêque de Paris.

Évêque austère et proche des petits, Germain n’abandonne rien de son ascèse monastique. Il multiplie les œuvres de miséricorde, allant jusqu’à libérer prisonniers et esclaves. Il soigne, console, enseigne, exhorte. Il fonde l’abbaye de Sainte-Croix-Saint-Vincent, appelée à devenir la célèbre abbaye de Saint-Germain-des-Prés, cœur spirituel de la rive gauche.Il favorise également le culte des saints gaulois, dont celui de saint Marcel, ancien évêque de Paris, canalisant la piété populaire vers des figures enracinées dans l’histoire chrétienne locale.

Mort en 576, saint Germain repose dans l’abbaye qu’il a fondée. Mais son influence ne s’est jamais éteinte. La ville de Paris lui doit plus qu’un nom : elle lui doit une mémoire de compassion active et de fidélité pastorale. Son exemple, en ces temps troublés, demeure un appel brûlant à vivre l’Évangile « en actes et en vérité » (1 Jn 3,18).

4Avec Nominis

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