Abbé de Lérins et évêque d’Arles (+ 430)
Honorat et son frère Venance, issus d’une noble famille gallo-romaine, ont été baptisés dès leur jeunesse. Animés par un profond désir de perfection, ils ont entrepris un voyage vers l’Orient, terre natale des moines. Ils se sont donc embarqués pour la Grèce en compagnie d’un troisième compagnon, également fervent de la vie monastique. Cependant, en Grèce, Venance a été frappé par la maladie et a malheureusement perdu la vie.
Honorat est retourné en Occident avec son compagnon, mais leur amour pour la solitude ne les a pas séparés. À ce moment-là, l’évêque de Fréjus, Léonce, leur a généreusement offert une île déserte de l’archipel de Lérins, au large de Cannes. Sur cette île, ces deux solitaires ont repoussé les démons et les serpents, et grâce à l’arrivée de disciples en provenance du continent, l’île s’est peu à peu peuplée de moines organisés en une communauté cénobitique souple, sous la direction d’Honorat. Ce monastère est ensuite devenu l’un des principaux pôles spirituels de la région. Actuellement, des moines cisterciens résident toujours dans le monastère
La Règle de saint Honorat, mettant l’accent sur la stabilité du moine, a été un modèle pour d’autres et a suscité l’admiration de Jean Cassien. En 426, saint Honorat a quitté son île pour devenir évêque d’Arles. Au sein de ce diocèse marqué par les divisions, il a œuvré pour rétablir la paix et a redonné à l’Église d’Arles sa rigueur, sa vitalité et sa sainteté.