Saint Hubert, évêque de Tongres-Maastricht-Liège, est une figure emblématique du VIIe siècle qui illustre le pouvoir de la grâce divine et la force de la conversion. Né vers 665, il est souvent décrit comme un homme de l’élite de son temps, apparenté à Charles Martel et lié à la cour de Pépin d’Hérstal, maire du Palais. Son mariage avec Floribanne, la fille du roi Dagobert, témoigne de ses origines nobles. Pourtant, malgré ses privilèges et les « folles joies de sa vie mondaine », comme le relatent les chroniqueurs, Hubert n’était pas encore sur le chemin de la sainteté.
Le tournant décisif de sa vie survient avec à la grâce de Dieu et aux conseils de saint Lambert, évêque de Maestricht. Cette rencontre spirituelle marque le début de sa transformation intérieure. La légende raconte que, lors d’une chasse un Vendredi saint, il aperçoit un cerf majestueux arborant une croix entre ses bois. Ce moment de révélation lui inspire une profonde réflexion : « Chasser un jour pareil ? Pourquoi ne vas-tu pas prier ? » Cette vision, bien que légendaire, symbolise la conversion radicale de Saint Hubert, qui abandonne les plaisirs du monde pour embrasser une vie dédiée à Dieu.
En 688, Hubert renonce au duché d’Aquitaine au profit de son frère, décidant ainsi de se consacrer entièrement à l’Évangile. Après une vie monastique exemplaire, il est élu évêque de Liège-Maastricht et Tongres, succédant à saint Lambert, martyrisé. En tant qu’évêque, Saint Hubert se distingue par son engagement envers ses fidèles, rejoignant les paysans dans les clairières, les rivières et les villages. Il s’illustre par sa compassion, venant en aide aux malheureux et aux prisonniers, illustrant ainsi l’esprit du Christ dans ses actions.
Son œuvre ne se limite pas seulement à l’assistance matérielle ; il combat également les mœurs païennes et promeut la foi chrétienne à travers le Brabant et les Ardennes. À Liège, il bâtit une église pour y transférer les restes de son prédécesseur, renforçant ainsi la continuité de la mission apostolique.
Saint Hubert meurt en 727, à Tervuren, des suites d’une blessure infligée par un ouvrier maladroit qui lui écrasa la main gauche.Il est reconnu comme le patron des chasseurs, un héritage de son passé de noble chasseur, mais aussi de son attachement à la création divine.
Ainsi, Saint Hubert demeure une figure inspirante pour tous ceux qui cherchent à se détourner des séductions du monde pour se rapprocher de Dieu, prouvant que même les âmes égarées peuvent trouver leur voie vers la sainteté.
Avec Nominis