évêque (+ 397)
La vie et l’héritage de Saint Martin, surnommé « le Miséricordieux », une figure emblématique du christianisme en Europe. Né en Pannonie, l’actuelle Hongrie, il grandit dans une famille païenne. Son père, soldat dans l’armée romaine, l’influence à suivre la même voie dès l’âge de 15 ans, conformément aux lois romaines de l’époque.
Sa vie prend un tournant décisif en Gaule, lorsqu’à Amiens, il offre la moitié de son manteau à un pauvre grelottant.
Cette rencontre, révélée plus tard comme une apparition du Christ, le convainc de se convertir au christianisme. Après sa rencontre avec Saint Hilaire à Poitiers, Martin fonde le premier monastère des Gaules à Ligugé, en Poitou. Ses actions le mènent à être choisi comme évêque de Tours, une position qu’il accepte mais ne le confine pas à la cité : il continue d’évangéliser dans les campagnes.
Saint Martin est connu pour sa grande charité, illustrée notamment lorsqu’il donne sa tunique à un pauvre dans sa cathédrale, provoquant l’émoi de son entourage pieux. Sa mort à Candes est suivie d’un hommage exceptionnel : les habitants de Tours s’emparent de son corps pour le ramener dans leur ville, où il est aujourd’hui honoré à la basilique Saint-Martin.
Son rayonnement dépasse son époque : plus de 500 localités et bourgades en France portent son nom, et de nombreux diocèses le vénèrent. En 2015, le diocèse de Tours célèbre le 1700e anniversaire de sa naissance. Plus qu’un saint, Martin est le symbole de la charité et du dévouement, des valeurs qu’il incarne pleinement jusqu’à ses dernières paroles, demandant à Dieu de le garder en vie pour prolonger son œuvre.
Saint Martin est également reconnu comme le patron des commissaires de l’armée de terre et son culte est marqué par des légendes telles que l’été de la Saint-Martin, symbolisant un renouveau miraculeux. Sa vie, ses actes et son héritage continuent d’inspirer et d’éclairer le chemin de nombreux fidèles à travers le monde.