Né en 1625 dans une Irlande ravagée par les politiques de dépossession anglaises, Saint Olivier Plunkett grandit à l’ombre des conflits religieux. Ordonné prêtre en 1654, en pleine tourmente provoquée par Oliver Cromwell, il fut nommé archevêque d’Armagh et primat d’Irlande en 1669. Il exerça son ministère dans la clandestinité, avec un zèle pastoral inlassable, une grande joie intérieure et une fidélité sans faille à l’Église romaine.
Dans un contexte où être catholique signifiait être suspect de trahison, il fut accusé – sans preuves – d’avoir fomenté une invasion militaire avec l’aide de la France et d’avoir levé une armée secrète. Le procès, marqué par l’injustice et les mensonges, se conclut par une sentence d’une barbarie effroyable : pendaison, éviscération et démembrement.Mais jusqu’à l’échafaud, le 1er juillet 1681 à Londres, saint Olivier Plunkett ne perdit ni son calme, ni sa foi. Il remercia le juge, pardonna à ses accusateurs et s’exclama devant la foule : « Je suis heureux d’aller auprès du Christ dont je vous ai tant parlé. »
Canonisé en 1975 par le pape Paul VI, il est le premier saint irlandais depuis la Réforme. Le Saint-Père salua en lui un exemple pour tous les évêques : « Le zèle pastoral de Saint Oliver Plunkett […] est un appel pressant à l’union autour de leurs Évêques, pour avancer dans la Foi et pour collaborer davantage à l’Évangélisation du monde d’aujourd’hui. »
Benoît XVI rappela à son tour, en 2010, que saint Olivier demeure « l’exemple le plus célèbre d’une multitude de fils et de filles courageux d’Irlande, prêts à donner leur vie pour la fidélité à l’Évangile. »Vénéré à Drogheda, en la paroisse Saint Peter and Saint Oliver, saint Olivier Plunkett reste, au 1er juillet du martyrologe romain, un témoin éloquent de la force de la foi catholique face à l’oppression. Sa vie et son martyre rappellent que le sang des martyrs est bien semence de chrétiens.
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