Fondatrice de la Compagnie de Sainte Ursule de Brescia (+ 1540)
Sainte Angèle Mérici naît dans le Nord de l’Italie, à Desenzano, entre 1474 et 1478. Les premières années de sa vie sont heureuses, mais cette période de bonheur est brève. En très peu de temps, elle perd ses parents et l’une de ses sœurs, alors qu’elle est encore adolescente. Suite à ces tragédies, vers l’âge de 16 ans, elle est accueillie chez son oncle et sa tante, les Biancosi, qui la prennent sous leur aile.
Dès son jeune âge, Angèle ressent l’appel de Dieu et choisit de consacrer son temps à la prière et à une vie simple, préférant les voies spirituelles aux plaisirs terrestres. À l’âge de 18 ans, afin de se dédier pleinement au Seigneur et d’avoir le privilège rare à cette époque de recevoir régulièrement la communion, elle décide d’entrer dans le Tiers-Ordre de Saint-François d’Assise, prenant le nom de Sœur Angèle. Elle se consacre au travail, à la prière, à la participation à la Messe et à la communion fréquente. Elle pratique également le jeûne et adopte un mode de vie simple au service des autres, conformément à ses aspirations.
En elle naît alors un profond désir de fonder une « Compagnie » de femmes dédiées au Seigneur, vivant leur consécration tout en restant dans leur environnement quotidien. Peu importe où elles se trouvent, elles s’engageront dans la prière et se montreront attentives aux besoins des autres. Angèle choisit Sainte Ursule, une martyre du IVe siècle qui jouissait d’une grande popularité à l’époque, comme patronne de sa fondation.
Après le Concile de Trente (1545-1563), la Compagnie se transforme en un Ordre religieux, obligeant les filles d’Angèle à vivre dans des cloîtres. Cependant, tout en restant dévouées à leur mission apostolique, elles continuent d’être éducatrices. Les Ursulines, héritières de la « pédagogie » d’Angèle, se distinguent par leur capacité à accueillir et guider chacun, devenant ainsi des formatrices à travers les siècles, en particulier au service de la jeunesse, conformément à la mission confiée par l’Église.
Angèle Mérici s’éteint le 27 janvier 1540, et elle est canonisée le 27 mai 1807 par le Pape Pie VII.
Dans son testament, Sainte Angèle Mérici nous rappelle avec bienveillance de ne jamais chercher à imposer nos convictions par la force, car Dieu accorde à chaque individu le libre arbitre. Le Seigneur n’a pas l’intention de contraindre qui que ce soit, il propose, invite et conseille seulement.