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Sainte Julienne de Nicomédie

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Son histoire, marquée par des souffrances indicibles et un courage exemplaire, continue d'inspirer les croyants, notamment au Val-Saint-Germain, où un pèlerinage annuel honore sa mémoire.

Martyre en Bithynie (IVe siècle)

Sainte Julienne de Nicomédie, martyre vénérée de l’Église catholique, a fait preuve d’une foi et d’un courage exceptionnels face aux tortures infligées par les autorités impériales de l’époque. Vivant au IVe siècle à Nicomédie (actuellement Izmit en Turquie), elle refusa de se soumettre à l’ordre de ses parents, qui souhaitaient la marier au préfet de la ville. Son amour pour le Christ était plus fort que tout, et elle demeura fermement inflexible, malgré la pression de son fiancé, qui, en tant que magistrat, présidait son propre procès.

Le récit de ses supplices, rapporté dans les martyrologes médiévaux, décrit des tortures d’une cruauté inouïe. Condamnée à être plongée dans une cuve de plomb fondu, elle en sort indemne, prouvant la force surnaturelle de sa foi. Lorsqu’elle est suspendue par les cheveux, ses bourreaux, témoins du miracle, sont émus par son courage et se convertissent à la foi chrétienne, au prix de leur vie. Mais Sainte Julienne, fidèle à son engagement envers le Christ, triomphe des forces infernales, ne cessant de vivre qu’au moment où elle cueille la dernière palme du martyre, sa tête tranchée à l’âge de dix-huit ans.

Elle est invoquée, au fil des siècles, comme protectrice contre les fièvres, les épidémies, les maladies infantiles et la stérilité. Son culte s’est particulièrement illustré au XVIIIe et XIXe siècles, notamment au Val-Saint-Germain, dans le diocèse d’Évry, où un pèlerinage populaire attirait chaque année des centaines de pèlerins. Ces derniers venaient offrir des « souches », de gros porte-cierges sculptés, témoignant d’un art populaire et naïf, marquant une forte dévotion envers Sainte Julienne.

L’histoire de Sainte Julienne de Nicomédie, dans sa grandeur et sa souffrance, n’est pas seulement un exemple de martyre, mais aussi une leçon de foi pure, d’espérance et de courage face à l’adversité. Elle continue d’inspirer les chrétiens d’aujourd’hui, leur rappelant que la force spirituelle peut triompher des pires épreuves physiques. Au Val-Saint-Germain, son héritage perdure, entre prières et dévotion, rendant hommage à celle qui, par son sacrifice, incarna l’amour inaltérable pour le Christ.

Avec Nominis

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