Les révélations, publiées dans le magazine italien Panorama, suscitent une onde de choc, confirmée par plusieurs enquêtes indépendantes sur l’existence d’une prétendue « mafia gay » au sein de la Curie.
D’après GF, ce « club influent » opère depuis la résidence papale de Sainte-Marthe, agissant comme un « relais direct » du pape. « Pour y entrer, il faut éviter les journaux de droite, parler espagnol – le latin étant relégué au passé – et adopter des positions écologistes, pro-migrants et pro-palestiniennes », affirme l’informateur.
Cette cabale, décrit-il, glorifie des figures controversées comme Nicolás Maduro, tout en diabolisant des leaders comme Donald Trump. Le quotidien des employés du Vatican serait devenu un chemin de croix, marqué par des baisses de salaires, des pensions menacées et des promotions réservées aux proches du cercle influent.
Les accusations vont plus loin, touchant à l’organisation interne de l’administration vaticane. GF dénonce des méthodes autoritaires : « Nous travaillons dans un système où la moindre demande de reconnaissance, comme un paiement d’heures supplémentaires, peut être interprétée comme une rébellion. » Selon lui, les employés vivent dans la peur de décisions arbitraires, inspirées par un modèle économique similaire à celui de l’Argentine en crise.
Le lanceur d’alerte pointe également du doigt la gestion opaque des finances sous le pape François. Les coupes budgétaires toucheraient particulièrement les pensions des employés, créant une inquiétude croissante quant à la pérennité du fonds de retraite. Alors que le déficit annuel s’élève à environ 43 millions d’euros, les contributions des employés semblent disparaître dans une administration marquée par le secret.
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GF n’est pas le seul à s’inquiéter. L’Association des Laïcs du Vatican (ADLV) a publié une déclaration reconnaissant la véracité des problèmes soulevés, tout en critiquant le ton alarmiste de l’interview. « Le manque de transparence, en particulier sur les questions économiques et sociales, alimente un climat de tension et de mécontentement parmi les employés », a indiqué l’ADLV.
Une mafia gay confirmée par des enquêtes indépendantes
L’existence d’un lobby gay au Vatican n’est pas une nouveauté. Dès 2013, le pape François lui-même admettait la présence d’un « lobby homosexuel » influent. En 2016, le pape émérite Benoît XVI révélait dans son ouvrage Dernières Conversations qu’il avait tenté de démanteler ce groupe au cours de son pontificat.
Des enquêtes plus récentes confirment ces affirmations. En 2023, une organisation catholique révélait avoir dépensé 4 millions de dollars pour surveiller des membres du clergé utilisant des applications de rencontres homosexuelles comme Grindr. Les données montraient qu’au moins 32 appareils mobiles émettaient des signaux depuis des zones sécurisées du Vatican en 2018. Ces révélations s’ajoutent aux travaux du journaliste Frédéric Martel, dont le livre Sodoma exposait des pratiques similaires au sein du clergé.
Un scandale aux implications profondes
Ces révélations soulèvent des questions cruciales sur l’état de gouvernance du Vatican et sur l’impact de ces influences sur les décisions spirituelles et politiques de l’Église. Si certains considèrent ces accusations comme exagérées, elles trouvent un écho dans un climat général de méfiance autour du pontificat de François.
Alors que le Jubilé de 2025 approche, ce nouveau scandale risque d’ébranler davantage la confiance des fidèles, renforçant l’appel à une transparence et à une réforme en profondeur au sein du Saint-Siège.
À qui profite le silence ?
Le Vatican, malgré sa dénonciation de ces « attaques médiatiques », n’a pour l’instant apporté aucune réponse claire aux préoccupations soulevées. Le silence face à ces accusations ne risque-t-il pas d’alimenter davantage les spéculations sur la gestion actuelle de l’Église ?
Face à ce qui pourrait être un véritable séisme moral et institutionnel, l’histoire récente du Vatican nous rappelle que la vérité finit toujours par éclater. Reste à savoir à quel prix.