Dans les couloirs de l’Institut catholique de Toulouse (ICT), les rumeurs de reprise en main de l’établissement se font de plus en plus insistantes, avec pour conséquence, sauf décision romaine très improbable allant à contre-voie, le départ de son poste du Doyen François Daguet ce qui semble imminent. Il a pourtant été réélu à l’unanimité !
Officiellement, on évoque une limite d’âge atteinte, bien que les statuts permettent habituellement une prolongation au-delà des 65 ans sans difficulté. Cependant, derrière cette justification formelle, se cachent des tensions idéologiques profondes.
Le doyen Daguet, connu pour son engagement académique et ses positions théologiques solides, ,semble aujourd’hui payer le prix de ses convictions thomistes. Il se trouve face à Monsieur François Moog, un laïc, recteur de l’Institut Catholique de Toulouse , dont les prises de position tranchées sur les questions du mariage homosexuel sont également bien connues. Moog, notamment membre actif d’un groupe de travail diocésain à Nice avait exprimé son soutien au mariage gay, représentant un courant plus que progressiste au sein de l’institut.
Par ailleurs, le soutien sans faille de l’archevêque Guy de Kérimel, chancelier de l’ICT, et archevêque de Toulouse à François Moog, ajoute une dimension politique à ces tensions académiques. Rappelons que l’archevêque de Kérimel allait en soutane servir la messe du Pape Jean Paul II quand il était au séminaire Français de Rome et désormais interdit aux séminaristes de Toulouse de porter l’habit ! !
De courants en courants, certains se laissent emporter et semblent vouloir tout emporter avec eux .. alors qui veut la mort intellectuelle l’ICT ?
Ces développements suscitent une vive réaction parmi les membres de la communauté académique et les étudiants de l’ICT. Pour beaucoup, ces événements sont perçus comme une tentative de recentrage idéologique qui pourrait compromettre la “pluriformité légitime” ( Synode de 1985 ) , intellectuelle et théologique longtemps préservée à l’ICT.
