Tribune Chrétienne

Depuis 2000 ans

[ Visite du Pape à Bahreïn ] Un dialogue inter-religieux sous surveillance …

Alors que le Pape François est à  Bahreïn pour participer à un forum inter-religieux, il faut savoir que ce pays est l’un des pays les plus dangereux pour les journalistes et les photographes, qui y sont constamment harcelés. En 2022, au moins 11 journalistes sont détenus par les autorités bahreïniennes. 

En arabe bahrayn est la forme double de bahr (« mer ») ; ainsi, al-Bahrayn signifie « les deux mers ».La religion d’état est l’Islam et la plupart des Bahreïniens sont musulmans. Le pourcentage de musulmans est estimé à 70,2 % (l’étude ne différenciait pas les autres religions entre elles). Les Chrétiens principalement issus de l’immigration représentent 9 % de la population.

On observe une très relative tolérance sur le plan religieux en comparaison avec ses voisins du golfe Persique. Cette « tolérance relative » est due à l’importance du pays dans le secteur bancaire et commercial sur la scène internationale. Cependant, les dirigeants de Bahreïn sont toujours connus pour avoir consolidé leur pouvoir par des moyens répressifs.

Alors que la constitution de Bahreïn accorde officiellement la liberté de religion, une disposition stipule également que cette liberté ne peut pas violer les coutumes, la politique ou la morale établies, qui sont toutes influencées par l’islam.

La persécution chrétienne résulte de l’interdiction faite aux chrétiens de parler des Evangiles à des musulmans, de la restriction de l’expression religieuse (hors islam) et de la liberté de réunion très restreinte imposée par les autorités de l’État. Parce que la société Bahreïnite est islamiquement conservatrice, quitter l’islam est considéré comme une trahison des membres de la tribu et de la famille, qui font pression sur les convertis.

Certains chrétiens expatriés dans le pays jouissent d’une relative liberté de culte mais sont sous la surveillance étroite du gouvernement et des forces de sécurité.

 Les Musulmans qui tentent de se convertir subissent les persécutions les plus sévères de la part de leurs propres familles et des communautés locales qui font pression pour qu’ils renoncent à leur foi chrétienne. Malgré cette pression, les rapports faisant état de chrétiens tués, emprisonnés ou agressés physiquement en raison de leur foi sont rares.

En avril 2017, un amendement à la constitution de Bahreïn ratifié par le roi Hamad a habilité les tribunaux militaires à juger des civils accusés d'”actes de terrorisme ou de crimes violents”. Alors que le gouvernement a affirmé qu’il s’agissait d’une tentative de lutte contre le terrorisme, Amnesty International a noté que le libellé vague de l’amendement pouvait être utilisé contre toute opposition perçue, qui pourrait inclure des chrétiens.

Recevez chaque jour notre newsletter !

Lire aussi :