Une nouvelle affaire illustre la radicalisation de l’idéologie du genre à travers le monde. En Équateur, un enfant de cinq ans a été officiellement reconnu fille sur simple revendication parentale, avec la bénédiction de la Cour constitutionnelle. Une décision qui scandalise les évêques du pays et impose aux écoles des protocoles pour accompagner le changement de sexe dès le plus jeune âge.
Le 8 janvier 2025, la Cour constitutionnelle de l’Équateur a rendu un jugement annulant une décision précédente de la Cour provinciale, datant de 2017, qui n’avait pas donné suite à la demande d’une famille espagnole en faveur de la transition de genre de leur enfant.
Cette nouvelle sentence contraint désormais un établissement privé de Salinas à présenter des excuses à un enfant espagnol de cinq ans, dont les parents affirment qu’il s’identifie comme une fille et qu’il aurait été victime de discrimination scolaire.
Le texte de 116 pages publié par la Cour reconnaît que l’unité éducative a violé plusieurs droits de l’enfant, notamment ceux à l’égalité et à la non-discrimination, au libre développement de la personnalité, à l’éducation et à l’intérêt supérieur du mineur.
La sentence impose également aux établissements scolaires du pays la mise en place de protocoles spécifiques pour accompagner les enfants en transition de genre dès l’âge de cinq ans.
Une dérive qui piétine l’ordre naturel et la raison
Les détails de l’affaire révèlent une radicalisation inquiétante. Selon le témoignage du père, inclus dans la sentence, l’école refusait d’utiliser le « nom ressenti » de l’enfant en classe et sur ses affaires scolaires. L’enfant était placé dans la file des garçons, ce qui aurait suscité des moqueries d’autres élèves.
La mère, de son côté, affirme que l’établissement n’a accepté que des changements mineurs, comme le port de serre-têtes ou de cheveux longs, mais a refusé d’adapter le prénom officiel ou de permettre l’utilisation des toilettes des filles.
L’établissement avait demandé un diagnostic officiel de dysphorie de genre, mais a rejeté les documents fournis car ils ne correspondaient pas à l’identité légale de l’enfant.
Face à ces éléments, la Cour constitutionnelle a imposé des mesures de non-répétition, obligeant le ministère de l’Éducation et la Défense des droits à réviser les règlements scolaires pour garantir un environnement respectueux de la diversité de genre dans tout le pays.
Elle exige également la création d’un protocole national d’accompagnement pour les enfants qui souhaitent changer de sexe, aligné sur la « guide de prévention et de lutte contre la discrimination de genre » du Conseil national pour l’égalité de genre.
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Les évêques dénoncent une offensive contre la famille et les droits des parents
La Conférence épiscopale équatorienne a vivement dénoncé cette sentence, estimant qu’elle constitue un nouveau et très dangereux attentat contre l’intégrité des mineurs.
Dans un communiqué publié le 16 janvier, les évêques accusent la Cour constitutionnelle de promouvoir la transition de genre chez des enfants de cinq ans et d’imposer l’idéologie du genre dans le système éducatif.
Ils rappellent que cette décision ignore la réalité biologique, sociale et psychologique des enfants, et prive les parents de leur droit fondamental à éduquer leurs enfants selon leurs valeurs et leur foi.
Face à cette escalade, les évêques lancent un appel pressant à la société et au gouvernement pour protéger les enfants et garantir aux parents le droit de les éduquer sans ingérence idéologique.
La position de l’Église est claire. Le cardinal Robert Sarah, dans son ouvrage Le soir approche et déjà le jour baisse, alertait déjà : « L’idéologie du genre est une révolte luciférienne contre l’ordre créé », dénonçant une attaque frontale contre la vérité de l’homme et de la femme, créés par Dieu dans leur complémentarité.
Quant au pape François, il a rappelé sans ambiguïté dans Amoris Laetitia que « l’idéologie du genre dénie la différence et la réciprocité naturelle entre un homme et une femme », ce qui « entraîne des projets éducatifs et des directives législatives qui promeuvent une identité personnelle et une intimité affective radicalement déconnectées de la diversité biologique entre homme et femme ».
Cette sentence, loin d’être un simple fait divers judiciaire, illustre une tendance inquiétante : l’idéologie du genre s’impose à coups de décisions judiciaires, imposant ses dogmes au détriment des plus vulnérables.
Face à cette radicalisation, la voix de l’Église demeure un rempart essentiel contre la confusion et l’illusion.
L’évêque d’Équateur l’a dit sans détour :
« Nous devons résister à cette dictature idéologique qui nie la vérité la plus élémentaire sur la nature humaine. L’Église ne cessera jamais de proclamer que l’homme est homme, que la femme est femme, et que toute autre affirmation n’est qu’une tragique illusion. »
Le cas de cet enfant équatorien rappelle l’urgence de se dresser contre cette tyrannie. La question n’est plus de savoir jusqu’où ira cette dérive, mais quand les consciences se réveilleront pour la stopper.