Dio esiste du Cardinal Robert Sarah, publié par Cantagalli ( sortie prévue le 20 janvier) , offre une réflexion profonde sur l’existence de Dieu et la place de la foi dans une époque qui semble se détourner de Lui. Le livre est né de l’initiative de l’éditeur, qui, avec un véritable zèle apostolique, a sollicité le Cardinal pour répondre à des questions parfois difficiles, mais d’un intérêt universel.
Le Cardinal puise ses réponses dans son histoire personnelle, son cœur, le Magistère de l’Église et dans les enseignements des papes qui ont marqué sa vie. Il souligne également l’importance du dialogue avec des amis, des prêtres et des laïcs, tous témoins passionnés de Christ et de l’Église, en vue de vivre pleinement la foi et de témoigner de Celui qu’ils ont rencontré.
Dieu n’est pas mort, mais l’Occident se perd
Le Cardinal Sarah aborde la question de la prétendue « mort de Dieu » en Occident, soulignant que cette affirmation cache en réalité une accusation contre l’homme, qui, en abandonnant Dieu, prend des chemins menant au néant. Il critique vigoureusement une société occidentale qui, selon lui, s’est organisée sans Dieu, se laissant séduire par les fausses promesses du consumérisme, du profit à tout prix et de l’individualisme dévorant. Un monde qui, loin de connaître la vraie liberté, s’enlise dans un relativisme destructeur, où la vérité est constamment remise en question et où chacun forge sa propre version de la réalité.
Le Cardinal ne cache pas son inquiétude : sans Dieu, il est impossible de respecter la vie humaine dans toute sa dignité. L’Occident, sans transcendance, perd sa capacité à protéger les plus vulnérables – des enfants à naître aux personnes âgées, en passant par les malades et les pauvres. Loin de vivre dans l’amour, la société est plongée dans un isolement grandissant, un vide spirituel qui nourrit des idéologies de plus en plus extrêmes.
Le relativisme et l’absence de vérité
Le Cardinal Sarah critique également le relativisme moral qui caractérise l’Occident moderne. Selon lui, dans un système relativiste, toutes les voies sont possibles, mais ce type de pensée conduit à une société où la vérité est diluée et où l’individu crée sa propre religion, peu importe combien de divinités il invoque. Il souligne que le relativisme prétend incarner la liberté, mais finit par devenir une « goulag » totalitaire, où interdictions et obligations se succèdent, acceptant toute diminution de l’homme tout en proclamant le contraire.
Le défi, selon le Cardinal, est de convaincre l’homme moderne que Dieu est vivant et qu’il est essentiel à notre existence. Dans une société où Dieu est perçu comme un simple indicateur moral, l’homme n’y voit plus une personne vivante et réelle. Le relativisme a engendré un nihilisme où l’homme se laisse porter par « chaque vent de doctrine », sans ancrage, sans vérité absolue. Mais, comme l’explique le Cardinal, il n’y a pas de véritable liberté sans une rencontre personnelle avec Dieu, qui est la source de toute vérité et de toute véritable liberté.
Le Cardinal Sarah appelle à une véritable conversion du cœur pour que l’homme d’aujourd’hui accepte de retrouver Dieu, d’entrer dans le silence intérieur pour l’écouter, car Dieu parle dans ce silence. L’absence de Dieu, le fait de l’ignorer, de vivre comme si Dieu n’existait pas, crée une illusion qui mène à la perte de sens et de véritable liberté. Seule la relation avec Dieu, dans le silence et la vérité, peut offrir la lumière pour éclairer le chemin de l’humanité.
Dio esiste est donc une réflexion profonde sur la condition de l’homme dans le monde moderne, un appel à retrouver Dieu et à rejeter la tentation de vivre sans Lui. Le Cardinal Sarah nous invite à comprendre que, dans un monde qui se prive de Dieu, l’obscurité et la confusion s’installent, et que seule la lumière divine peut nous guider vers la vérité et la liberté.