Le tribunal administratif de Montpellier a pris une décision pour le moins controversée en ordonnant le déplacement de la crèche installée dans la cour d’honneur de l’Hôtel de ville de Béziers. Selon le tribunal, cette crèche mettait en évidence la scène de la nativité, violant ainsi les dispositions de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. Cette loi interdit aux personnes publiques de promouvoir des croyances religieuses dans l’exercice de leurs fonctions.
Le maire de Béziers, Robert Ménard, a exprimé son désaccord avec cette décision et a annoncé qu’il allait déplacer la crèche sur le parvis de l’Hôtel de Ville. M. Ménard a déclaré que cette mesure était «d’une grande brutalité face à quelque chose qui, pourtant, rassemble».
Le préfet avait précédemment jugé que l’État ne demanderait pas au maire de renoncer à cette installation, considérant que cette crèche était simplement «une animation parmi d’autres». Cependant, cette décision du tribunal administratif pourrait mettre le préfet dans le collimateur de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), qui avait saisi le tribunal en référé pour contester l’installation de la crèche.
En France, la question de la séparation de l’Église et de l’État est encore souvent sujette à débat. La loi de 1905 a été adoptée pour mettre fin à l’influence de l’Église catholique sur les affaires publiques et garantir la liberté de conscience de tous les citoyens. Cette loi appliquée d’une façon beaucoup trop restrictive empêche de célébrer Noël de manière chrétienne.
La dictature de la laïcité se prévaut de cette loi pour expurger tout le sens fondamental et religieux de Noël.