C’est en Italie que l’évêque émérite de Saint-Marin, Monseigneur Andrea Turazzi, a provoqué une onde de choc en affirmant que » Saint Louis de Gonzague, disent les chercheurs, était homosexuel ». Cette déclaration, prononcée lors d’une conférence à Tresigallo ( région Émilie-Romagne) , a été accueillie par une réaction stupéfaite, tant au sein de la communauté catholique qu’auprès des fidèles, qui peinent à comprendre comment un homme d’Église peut en arriver à affirmer une telle chose sans fondement.
Rappelons que Saint Louis de Gonzague, né le 9 mars 1568 à Castiglione delle Stiviere ( province de Mantoue) , était un membre de la noble Maison de Gonzague. Il est reconnu pour sa sainteté et son engagement envers les plus démunis. En 1591, il meurt à seulement 23 ans, victime d’une épidémie de peste à Rome, après avoir porté un malade sur ses épaules pour l’emmener à l’hôpital.
Canonisé en 1726, il est le saint patron de la jeunesse catholique et, depuis 1991, il est également le saint patron des personnes atteintes du sida. Sa vie exemplaire, marquée par la chasteté et le service des malades, fait de lui un modèle de vertu chrétienne.
Pour continuer à se justifier dans son intervention, la Bussola rapporte que Monseigneur Turazzi a déclaré : « Dieu veut du bien à tous ses enfants. […] Même dans nos familles, nous avons un fils ou un petit-fils qui s’est séparé […]. Et ils sont aimés de Dieu. » Ces propos, certes, contiennent une vérité théologique, mais ils prennent une tournure inquiétante lorsque l’on commence à plier les vies des saints à des agendas idéologiques.
L’idée de vouloir intégrer un saint dans la cause LGBT est une manipulation qui cherche à créer un modèle identitaire pour les fidèles homosexuels, permettant ainsi la normalisation d’un mode de « vie désordonné« .
Ce qui est d’autant plus choquant, c’est la réaction du prélat face à la controverse. Lorsqu’il a été contacté par le média italien , il a montré peu d’enthousiasme à répondre aux questions, laissant échapper que ses assertions étaient basées sur l’opinion d’un jésuite : « Selon lui, il était homosexuel, mais ne le pratiquait pas, évidemment. » a t-il indiqué pour se justifier.
Lire aussi
Le prince héritier de la famille de Saint Louis de Gonzague a qualifié ces allégations a souligné qu’il n’existe aucune preuve documentaire pour soutenir cette affirmation. « De ses lettres, rien n’émerge », a-t-il déclaré, rappelant que les lettres écrites par Saint Louis à ses parents sont les documents les plus authentiques pour dépeindre sa sainteté, marquée par une promesse de chasteté.
Il est toujours choquant et étonnant de constater que certains membres du clergé, en particulier parmi les jésuites, semblent vouloir imposer une idéologie qui non seulement contredit les enseignements traditionnels de l’Église, mais qui tente également de réécrire l’histoire des saints pour les adapter à un agenda moderne. C’est un mouvement alarmant qui cherche à transformer des figures sacrées en emblèmes d’une acceptation de comportements contraires à la doctrine catholique.
Alors que nous, en tant que fidèles, cherchons des modèles de sainteté à imiter, la tendance à vouloir créer des « saints gay » ne fait que brouiller les lignes et légitimer une vision qui n’est pas vraiment en adéquation de la vie chrétienne. Cette démarche ne mène qu’à une confusion spirituelle et morale, où la fidélité à l’enseignement du Christ est mise de côté au profit d’un relativisme éthéré.
Le scandale est donc double : d’une part, la distorsion de la vérité historique et, d’autre part, la tentative de transposer des réalités contemporaines sur des figures saints qui ont vécu dans la chasteté et le service de Dieu. En utilisant des saints pour justifier des comportements en désaccord avec l’enseignement chrétien, certains hommes d’Église courent le risque de désorienter un grand nombre de fidèles, leur faisant croire qu’une « vie désordonnée » peut être justifiée et même célébrée.
Notre foi demande de chercher la vérité et de vivre selon les préceptes du Christ, sans compromission. Il est de notre devoir de défendre la sainteté des saints, comme Saint Louis de Gonzague, qui incarne véritablement la chasteté et l’amour du prochain, et de veiller à ce que l’Église demeure un phare de lumière dans un monde troublé, plutôt qu’un miroir déformant des idéologies modernes. Dans notre quête de sainteté, faisons confiance aux vérités éternelles et à la tradition de l’Église, qui sont notre seule voie vers le Christ.