Mercredi 1 er octobre , un incendie a gravement endommagé l’église Saint-Jean-Baptiste, à Harleston, dans le diocèse de Norwich. Cette église de style victorien, construite dans les années 1870, est depuis longtemps considérée comme un lieu unique pour les habitants de la ville :« C’est un grand choc pour tout le monde. L’église est là depuis des générations et des générations – c’est en quelque sorte un signe de la présence de Dieu dans la communauté », a confié l’archidiacre du Norfolk, le vénérable Steven Betts.Les pompiers ont toutefois réussi à préserver une partie de la structure, notamment le toit, resté intact. Des témoins oculaires ont décrit une fumée intense et des flammes qui se sont propagées rapidement, transformant le bâtiment en un nuage sombre visible de loin.
🔴ALERTE ⚡️Angleterre : une église incendiée, les chrétiens sous le choc
— Tribune Chrétienne (@tribuchretienne) October 3, 2025
📌Six équipes de pompiers sont intervenues sur Broad Street. Malgré la rapidité des secours, l’édifice a subi d’importants dégâts intérieurs pic.twitter.com/nQ2WyU4iK1
Pour de nombreux habitants, l’église n’était pas seulement un lieu de prière dominicale, mais aussi un espace d’accueil pour des initiatives solidaires : banque alimentaire, cafés-rencontres et activités locales. « Ce bâtiment est vraiment au cœur de cette communauté », a rappelé l’archidiacre Betts, soulignant combien la blessure est douloureuse pour les fidèles et les habitants.Helen Orford, administratrice du groupement paroissial de Redenhall avec Scole, auquel appartient Saint-Jean-Baptiste, a déclaré : « Ce n’est pas seulement une église, elle est utilisée par toute la communauté – même par ceux qui ne sont pas religieux. C’est un véritable centre de vie locale. Mais nous espérons que tout sera réglé et que l’église pourra rouvrir un jour. »
Face à cette épreuve, le diocèse a publié un communiqué officiel :
« Nos églises paroissiales sont des lieux précieux de culte chrétien, de paix et de patrimoine. L’église Saint-Jean est depuis de nombreuses années un élément central de la communauté de Harleston. Lorsque les dommages causés par ce terrible incendie auront été évalués et les travaux de réparation menés à bien, elle continuera à faire partie intégrante de la vie de la communauté. Nos prières accompagnent les membres de la paroisse, les bénévoles et les fidèles locaux en ce moment difficile. » La communauté paroissiale a ajouté : « L’enquête sur la cause de l’incendie se poursuit. La communauté s’est rassemblée autour de nous, nous avons reçu un soutien incroyable et nous espérons qu’il continuera alors que nous nous préparons à reconstruire les parties endommagées de l’église. Cette église historique, au service de la paroisse locale depuis 1872, continuera – nous l’espérons – à traverser bien d’autres années encore. En attendant, la congrégation se réunira à la chapelle Saint-Thomas-More, à Harleston. Tout le monde y est bienvenu, nous serions heureux de vous y voir. »
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Si la douleur est vive, l’élan de solidarité et la foi des fidèles traduisent une conviction profonde : l’église Saint-Jean-Baptiste, « signe de la présence de Dieu » selon l’archidiacre, renaîtra de ses cendres et continuera de rassembler la communauté de Harleston dans la prière et le service.
Cet incendie, dont l’origine reste encore à déterminer, intervient dans un climat préoccupant pour les chrétiens en Europe. Ces dernières années, de nombreuses églises ont été la cible d’actes de vandalisme, d’incendies criminels ou de profanations. La France est particulièrement touchée, avec plusieurs centaines d’attaques recensées chaque année contre ses églises, allant de simples dégradations à des destructions plus graves.
Ces atteintes au patrimoine religieux, qui est aussi un héritage culturel et spirituel commun, rappellent la fragilité de la liberté de culte et le besoin de vigilance. Au-delà des pierres, c’est la foi et la mémoire chrétienne des peuples européens qui se trouvent blessées. Pourtant, malgré les épreuves, les communautés chrétiennes témoignent d’une fidélité inébranlable et d’une espérance qui les pousse à reconstruire, prier et continuer de faire vivre leurs églises comme des lieux de paix et de rencontre avec Le Seigneur cœur des sociétés occidentales de plus en plus déchristianisées.