Nous publions ce jour un courrier envoyé par un lecteur de TRIBUNE CHRETIENNE d’origine vénézuélienne :
« À moins d’une semaine des élections présidentielles au Venezuela, prévues pour le 28 juillet, une question brûlante se pose : la générosité apparente de Nicolás Maduro envers les électeurs évangéliques est-elle un acte sincère de soutien ou une stratégie délibérée pour manipuler le vote ?
Depuis plusieurs mois, le président sortant a intensifié ses efforts pour séduire la communauté évangélique, représentant près de 31 % de la population. Avec des programmes comme le Bono El Buen Pastor et le Plan Mi Iglesia Bien Equipada, Maduro a offert des fonds, du matériel de construction et du matériel de sonorisation aux églises. Ces initiatives visent à améliorer les conditions de culte, mais peuvent-elles être perçues comme un achat de loyauté ?
Les dons de Maduro sont-ils une véritable tentative d’améliorer les conditions des communautés évangéliques ou s’agit-il d’une tactique politique pour garantir un soutien électoral crucial ?
César Mermejo, président du Conseil évangélique du Venezuela, a évoqué la possibilité que ces gestes ne soient rien d’autre qu’une tentative d’acheter des âmes pour garantir des votes. Une telle accusation mérite-t-elle d’être examinée de plus près ?
Des pasteurs comme Edgard Martínez, bénéficiaires de ces ressources, affirment que ces dons ne compromettent pas leur intégrité. Mais est-il possible de maintenir une indépendance politique totale lorsqu’on reçoit un soutien aussi substantiel ? Les églises peuvent-elles vraiment rester neutres alors qu’elles acceptent ces ressources ?
« J’ai trouvé Dieu sur mon chemin, je l’ai vu » président Maduro ( source www.emol.com)
Lors d’un meeting à Maturin, Maduro a opposé « la paix » à un futur « convulsé, violent et perclus de conflits », en cas de défaite. Cette déclaration est-elle une tentative de jouer sur les peurs pour renforcer son contrôle ? La comparaison entre un Venezuela de « paix » et un Venezuela de « violence » est-elle un moyen de manipuler l’opinion publique et les électeurs évangéliques ?
Avec l’exclusion de María Corina Machado, la figure emblématique de l’opposition, et la montée d’Edmundo Gonzalez Urrutia, la dynamique électorale est bouleversée. La candidature de Javier Bertucci, pasteur évangélique, est-elle exploitée pour diviser les voix de l’opposition et faciliter la victoire de Maduro ? Cette situation est-elle un signe que les élections sont déjà biaisées ?
Quel impact auront ces élections sur l’avenir du Venezuela ?
En définitive, le 28 juillet ne sera pas seulement un jour de vote, mais un tournant pour l’avenir du Venezuela. Le pays se dirige-t-il vers un renouveau, ou vers une période de tensions accrues ? Les promesses et les gestes de Maduro sont-ils réellement un gage d’amélioration ou simplement un stratagème pour maintenir le pouvoir en place ?
Alors que les électeurs se préparent à faire leur choix, il est crucial de réfléchir sur ces questions. La transparence et l’intégrité du processus électoral sont en jeu. Les Vénézuéliens seront-ils capables de discerner la véritable nature des actions de Maduro, ou seront-ils influencés par une stratégie politique habilement orchestrée ?
Le 28 juillet décidera non seulement du futur président, mais aussi de la direction que prendra le Venezuela dans les années à venir. Soyons vigilants et informés pour faire un choix éclairé qui reflète véritablement les besoins et les aspirations du peuple vénézuélien. »
par Enrique Mendés ( nom modifié) lecteur de Tribune Chrétienne