Saint Ambroise de Milan (340-397)

Prière de Saint Ambroise pour l’Immaculée Conception de la Vierge Marie 

« Ô Marie, nous voulons jeter sans cesse les yeux sur Votre vie pour y contempler un portrait naturel de la Virginité et pour y voir briller, comme dans un miroir, les rayons de la Pureté et la beauté de la Vertu. C’est sur ce Modèle où sont imprimés les traits de la plus haute perfection, c’est sur ce Modèle que les vierges devront former leur vie et apprendre ce qu’elles doivent corriger dans leurs mœurs et imiter dans leur vie… Vous étiez Vierge, ô Marie, non seulement de corps, mais d’esprit. Votre candeur Vous rendait incapable du moindre déguisement et de la plus légère tromperie. Vous étiez humble de cœur, grave en Vos paroles, sage en Vos desseins.

Vous ne parliez que rarement, mais Vous lisiez assidûment les Livres Saints. Vous ne mettiez point Votre confiance en des richesses incertaines, mais dans les prières des pauvres. Vous étiez toujours courbée sur le travail et n’aviez que des entretiens très modestes ; Vous ne vouliez avoir d’autre témoin de votre Cœur que Dieu seul. Bien loin de blesser jamais, Vous faisiez du bien à tout le monde ; Vous rendiez toute sorte d’honneur à Vos supérieurs et ne portiez pas envie à Vos égaux. Vous fuyiez la vaine gloire, consultiez en tout la raison, et aimiez ardemment le bien. Vos regards étaient pleins de douceur, Vos mœurs d’humilité et Vos actions de modestie. Tout dans Votre extérieur était tellement réglé qu’on voyait sur Vos traits une image de Votre âme et que toute Votre conduite était un Modèle accompli de toutes les vertus.

Telle était l’étendue de Votre charité que Vous ne saviez ce que c’était que d’y mettre des bornes. Faut-il parler de la frugalité de Votre nourriture : Vous Vous refusiez les choses les plus nécessaires et prolongiez Vos jeûnes durant plusieurs jours. Vous n’aviez recours au sommeil que par une nécessité absolue. Pendant que Votre corps était assoupi, Votre esprit veillait. Oui, les moments du sommeil même étaient pour Vous des moments de religion et de piété. Vous ne Vous croyiez jamais moins seule que quand Vous étiez seule. Et comment en effet auriez-Vous été seule, ayant à Vos côtés les Livres Saints, les Archanges et les Prophètes. Je ne suis pas surpris enfin que l’évangéliste Saint Jean nous ait révélé les plus hauts et les plus sublimes Mystères de la Religion, ayant ou auprès de lui Celle qui en était le Canal et le Sanctuaire. Ave Maria ! »

Ainsi soit-il.

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