Le Pape François restera en RDC jusqu’au 3 février avant de se rendre à Juba, la capitale sud-soudanaise, du 3 au 5 février.

Avant son départ, le Pape s’est arrêté brièvement à l’aéroport de Fiumicino pour dédier une prière aux 13 aviateurs italiens tués au Congo en 1961.C’est en compagnie du primat anglican Justin Welby et du modérateur de l’assemblée générale de l’Église presbytérienne mondiale, que voyage le souverain pontife , le but est de renforcer l’œcuménisme entre les différentes religions.

Le thème de la paix sera au cœur de son voyage, qui vise à montrer son attention envers l’Afrique et ses peuples déchirés par la guerre et la pauvreté.

La RDC a été déchirée par des conflits au fil des ans et le Soudan du Sud est un pays très jeune, né en 2011, où malgré les accords de paix signés en 2018, la paix n’a pas encore été atteinte et où la violence, la pauvreté, la famine et le changement climatique continuent de dévaster le pays.

Le premier enjeu que François doit relever est de faire honneur au continent africain. Il a effectué sa cinquième visite depuis son élection en 2013, le 13 mars, mais malheureusement, l’Afrique n’a pas été sa priorité première. Cela est évident à travers ses nominations romaines, car il n’a plus de cardinal africain à la tête des dicastères.

L’autre enjeu est le renforcement de la présence catholique pour freiner la progression des évangéliques. Bien que la République démocratique du Congo soit toujours le premier pays francophone catholique en termes de nombre de fidèles, la situation s’aggrave. Avec 52 millions de catholiques sur une population totale de plus de 105 millions d’habitants, la religion catholique vient de passer sous la barre des 50% en raison de la croissance plus rapide des protestants évangéliques.

Enfin le souverain pontife doit confirmer son autorité : La mort de Benoît XVI, les récriminations de certains cardinaux, le scandale impliquant le jésuite Rupnik (dont François nie toute implication) et la santé du pape ont contribué à créer un climat négatif à Rome. Pour se défendre, François a répondu point par point à travers une longue interview accordée à l’agence Associated Press le 24 janvier.

Le soutien des catholiques africains sera nécessaire pour donner un nouveau souffle à un pontificat récemment ébranlé.